Les zones humides, espaces de transition entre la terre et l’eau, jouent un rôle essentiel pour préserver cette ressource rare et précieuse.
Étangs de Brenne © Nicolas Van Ingen
Les zones humides, espaces de transition entre la terre et l’eau, jouent un rôle essentiel pour préserver cette ressource rare et précieuse. L’eau y est le principal paramètre déterminant l’environnement et la vie végétale et animale associée, que cette eau soit salée, douce ou saumâtre. Ces zones (marais, tourbières, prairies humides, lacs, étangs, mares…) peuvent être recouverts d’eau en permanence ou inondés seulement lors de certaines périodes. Certaines n’ont pas d’eau visible à la surface, mais leurs sols sont engorgés d’eau.
Les milieux humides sont caractérisés par trois éléments :
Les zones humides nous apportent également des services vitaux.
Malheureusement, elles disparaissent à un rythme 3 fois plus rapide que celui de la déforestation : 67% des zones humides ont disparu en France depuis 1970, dont 50 % entre 1960 et 1990 (source : EFESE 2018). L’urbanisation, l’intensification des pratiques agricoles, les prélèvements d’eau excessifs, la pollution, le dérèglement climatique et les espèces exotiques envahissantes, en sont les principales causes.
Les préserver est un enjeu majeur qui coûte 5 fois moins cher que de compenser la perte des services rendus. Indispensables par les nombreux services qu’ils apportent, les milieux aquatiques de notre région sont altérés par différents facteurs liés aux activités humaines. Pour garantir leur fonctionnement écologique et la qualité de l’eau, des solutions concrètes existent et peuvent s’inscrire dans les réflexions et projets d’aménagement du territoire.
Habitats façonnés par l’eau et ses variations saisonnières, les zones humides accueillent de nombreuses espèces hautement patrimoniales (menacées, rares, protégées).
des zones humides ont disparu en France depuis 1970
©ZH infos
des milieux menacés en région sont des milieux humides
©Livre rouge 2014
Les zones humides en bon état écologique, regorgent d'espèces rares et patrimoniales.
On considère que 40 % des espèces végétales et animales vivent et se reproduisent dans des zones humides. De plus en France métropolitaine, 45 % des espèces menacées dépendent des zones humides dans leur cycle de vie (habitat, alimentation, zone de reproduction).
Les zones humides sont indispensables à la reproduction des amphibiens, comme le Triton ponctué, marbré, crêté, ou sont essentielles à l'alimentation d'oiseaux pêcheurs tels que le Balbuzard pêcheur, le Bihoreau gris ou le Héron pourpré. 1/3 des oiseaux connus de France métropolitaine, dépendent des zones humides.
Elles abritent une grande quantité d'espèces végétales comme les orchidées, les lentilles d'eau, la Fritillaire pintade, la Salicaire ou encore les sphaignes en milieux tourbeux...
D'autres groupes d'animaux comme les libellules et demoiselles, les papillons ou encore les reptiles comme la Cistude d'Europe (seule espèce indigène de tortue d'eau douce de la région), sont étroitement liés à cet écosystème.
L'association SEPANT a réalisé un travail d'inventaire sur le département d'Indre-et-Loire depuis 2015. Cela a abouti à la création d'une base de données sur les zones humides du département. Les résultats des inventaires sont ainsi accessibles via une plateforme de cartographie interactive.
À l'échelle nationale, le Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides (RPDZH) permet de pré-localiser les zones humides sur le territoire. Ce travail n'est pas exhaustif et nécessite des sorties terrain sur place pour confirmer la présence de la zone humide.
Étangs de Brenne © Nicolas Van Ingen
Animatrice territoriale sur les Solutions d'adaptation fondées sur la Nature
Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)