Les cours d'eau du Centre-Val de Loire, et notamment la Loire, sont bien connus pour leurs crues. La biodiversité riveraine de ces cours d'eau, dont les humains font partie, est impactée par ce fonctionnement naturel.
L’ARB sensibilise et accompagne les collectivités pour faciliter la compréhension des phénomènes naturels en lien avec la biodiversité et mettre en œuvre des actions. Ce dossier est la synthèse des ressources issues des acteurs qui travaillent sur ces sujets en région.
Associer crues et biodiversité peut paraitre osé. Pourtant, découvrez le fonctionnement naturel des crues et leurs bienfaits sur les milieux aquatiques et humides. Laissez vous guider pour comprendre quels sont ces milieux associés aux crues, quelles espèces ils abritent et quels services ils nous rendent. Agissez enfin en tant que collectivités en vous inspirant des retours d'expériences proposés, des idées d'actions et des acteurs vers qui se tourner pour être accompagnés.
Toutes les ressources sur ces enjeux en Centre-Val de Loire, qui l'eut "crues" ?
"Crue de la Loire", "crue de la Seine"... Voici des mots qui donnent généralement plutôt des sueurs froides aux collectivités. En Centre-Val de Loire, 1 habitant sur 8 est concerné par le risque inondation. Pourtant, il y a bien un enjeu à ce que ces crues aient lieu car, nous le verrons, elles sont nécessaires au bon fonctionnement de nombreux milieux qui nous rendent de précieux services. La nature nous offre les solutions pour s'adapter à ce risque naturel.
Comment fonctionnent les crues, au sein des cycles de l'eau et des milieux aquatiques et humides ? Quels liens entre les crues et la biodiversité ? Quelle histoire commune, et notamment celle des activités humaines, les lie ? Quels sont ces milieux qui ont besoin des crues pour être fonctionnels, quels services rendent-ils et comment les restaurer ? Quelles espèces sont liées aux crues ? Comment agir en tant que collectivité en appliquant des solutions fondées sur la nature ?
Pour comprendre l'enjeu des crues, il faut avant tout comprendre qu'elles font partie du fonctionnement naturel d'un cours d'eau. Explications.
Le fonctionnement d'un cours d'eau s'inclut dans un espace plus vaste aux multiples interconnexions, le bassin versant, et dans un système plus large qui l'alimente, le grand cycle de l'eau.
La dynamique d’un cours d’eau ne peut se concevoir qu’au sein de son bassin versant, c’est-à-dire avec l’ensemble des cours d’eau affluents qui s’y jettent et son emprise territoriale totale.
Un bassin versant est un territoire géographique bien défini : il correspond à l'ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d'eau ou vers une même nappe d'eau souterraine. Il se délimite par des lignes de partage des eaux entre les différents bassins. Ces lignes sont des frontières naturelles dessinées par le relief : elles correspondent aux lignes de crête. Les gouttes de pluie tombant d'un côté ou de l'autre d'une ligne de partage des eaux alimenteront deux bassins versants côté à côte distincts.
Chaque cours d'eau a son bassin versant. Aussi, le bassin versant d'un fleuve est composé par l'assemblage de sous-bassins versants associés à ses affluents.
En Centre-Val de Loire, le bassin de la Loire prédomine (la région couvre également au Nord une petite partie du bassin de la Seine). Les crues de Loire dans cette région sont d’origine pluvieuse exclusivement et proviennent soit des pluies océaniques par l’Ouest soit des pluies orageuses cévenoles par le Sud, à l’amont du bassin versant. Les crues majeures de Loire peuvent être générées par la concomitance des deux phénomènes.
Le cycle naturel de l’eau est communément appelé “grand cycle de l’eau”. Il s’agit du cycle naturel qui lie évaporation des océans, mers, lacs et rivières en fines gouttelettes et évapotranspiration des plantes, à leur condensation sous forme de nuage puis à leur précipitation en pluie. Cette eau de pluie rejoint les cours d’eau ou s’infiltre dans le sol et rejoint alors les nappes phréatiques.
Ces différentes quantités d’eau ne se retrouvent donc pas en mêmes proportions ou sous une même forme dans les différents milieux. Ainsi, seuls 2,4% de l’eau sur terre est de l’eau douce. Si on découpe ce pourcentage on retrouve :
Évaporation, ruissellement, condensation, précipitations, tout est interconnecté ; ce qui rend l'équilibre de ce cycle de l’eau fragile. Il peut ainsi être perturbé par l’action des humains. Ces perturbations se traduisent généralement par :
Le “petit cycle de l’eau” se rapporte au cycle de l’eau créé par les humains pour satisfaire ses besoins et usages. Il s’agit du cycle technique que l’eau emprunte depuis le point de captage, dans la nappe phréatique ou dans un cours d’eau, jusqu’à son rejet dans le milieu naturel.
Dans son fonctionnement naturel, un cours d’eau a besoin d'un espace de liberté pour divaguer, pour que les eaux puissent se répandre sur les berges et les milieux environnants, créer des échanges avec la nappe souterraine...
Un cours d’eau de plaine est généralement constitué d’un lit mineur et d’un lit majeur. Ce dernier s’est constitué au fil des millions d’années, creusé par l’érosion du cours d’eau lui-même et correspond donc à l’espace nécessaire à l’expansion d’une crue.
En période de forte pluviométrie, l'eau qui monte s’étale dans le lit majeur. Les lits mineur et moyen sont d’abord investis, les bras secondaires ou les anciens lits mineurs sont réinvestis, puis l’expansion de la crue atteint toute la largeur du lit majeur.
Le "lit moyen" est un espace intermédiaire entre le lit mineur et le lit majeur, occupé par le cours d'eau lors de crues "courantes" comme les crues saisonnières. Les dépôts et érosions y sont en constante évolution, ce qui confère à ces espaces une richesse spécifique en terme de biodiversité, et permet également de jouer un rôle essentiel dans la régulation naturelle des crues modérées, en servant d’"éponge".
Phénomène caractérisé par une montée plus ou moins brutale du niveau d'un cours d'eau, liée à une croissance du débit. La crue ne se traduit pas toujours par un débordement du lit mineur. On caractérise d'ailleurs les crues par leur période de récurrence ou période de retour : la crue quinquennale (fréquence une année sur 5 - Récurrence 5), la crue décennale (fréquence une année sur 10 - Récurrence 10), la crue centennale (fréquence une année sur 100 - Récurrence 100). Les crues saisonnières sont des phénomènes naturels. Elles sont essentielles au maintien de la diversité des hydrosystèmes et des services rendus par la nature.
Une crue, même exceptionnelle à l’échelle de temps des êtres humains, ne l’est pas à l’échelle du fleuve ou autre cours d’eau naturel, souvent constitué depuis plusieurs millions d’années.
Ceci n’exclut pas néanmoins que ces phénomènes soient amenés à s’intensifier et s’accélérer dans le contexte de réchauffement climatique.
Les rives des cours d’eau sont fréquentées depuis la préhistoire. Les humains y installaient leurs campements et villages. On y trouvait l’eau, la nourriture en pêchant, et des sites de chasse lorsque les animaux venaient s’abreuver. Les rivières constituaient des axes de circulation naturels, ont permis de développer les échanges de marchandises et ont facilité la circulation rappelant que la voie fluviale était plus sûre et plus rapide que la marche. Le réseau hydrographique a constitué le premier réseau de communication.
Les enjeux économiques et l’évolution des techniques de constructions ont néanmoins laissé penser aux humains qu'ils pourraient « réguler » voire « dompter » les cours d’eau. Ce qui fût le cas dans une certaine mesure sur certains cours d’eau, mais ce n'est pas sans conséquences.
Les activités humaines modifient la circulation naturelle de l'eau : les revêtements imperméables perturbent, par exemple, l'écoulement des eaux superficielles tandis que les digues ou les barrages modifient le cours des rivières. Certaines utilisations peuvent même conduire à l'épuisement des ressources en eaux non renouvelables (à l'échelle humaine), comme celles des nappes souterraines.
L'aléa naturel (la crue) combiné à l'enjeu (la présence des humains) crée ce que l'on appelle le risque (ici, le risque inondation).
La culture des risques d’inondation a fortement évolué au fil du temps, parallèlement à l’évolution des rapports aux cours d’eau. Si nous prenons l’exemple de la Loire : le marinier du XIXème siècle ne pouvait habiter ailleurs qu’en bord de Loire et acceptait de fait en contrepartie les crues, tant que celles-ci n’étaient pas trop catastrophiques. La montée d’eau était généralement positive pour les métiers concernés, où un fleuve trop bas était au contraire signe de chômage. La vulnérabilité des bâtis était également très différente : pas d’électricité, des murs respirants et bruts, peu de mobilier et bien évidemment aucun des produits du confort moderne hyper sensibles à l’inondation. Il y avait donc bien une prise en compte du risque avec ce qu’on nommerait aujourd’hui une « analyse coût / bénéfice » qui était très intuitive mais très adaptée au contexte et aux besoins de l’époque.
Au fil du temps et avec l’évolution des pratiques commerciales, ces liens se sont distendus pour quasiment disparaître : la culture du risque doit donc impérativement repasser par une culture du fleuve, de sa nature, de son fonctionnement, si l’on veut éviter de retomber dans les travers de "l’humain contre la nature". C’est toute la notion de résilience qui permettrait aux populations de mieux vivre avec les crues en adaptant leurs comportements et les constructions. Cela passe par la prise en compte systématique de l’environnement dans lequel on habite, se déplace, travaille, et du fonctionnement des cours d'eau dont les crues font partie.
La prise de conscience du risque est nécessaire et sa connaissance un facteur premier mais malheureusement insuffisant à une réelle culture du risque. Lever les biais qui conduisent au déni nécessite un travail de sensibilisation et d’implication des populations sur le long terme.
Comme vu précédemment, une crue est une augmentation du débit d’un cours d’eau, ce qui peut entraîner une montée soudaine du niveau d’eau dans son lit. Les impacts de la crue sont limités lorsque le cours d’eau peut sortir de son lit mineur et s’épandre dans son lit majeur, c’est-à-dire dans le cadre d’une configuration naturelle de cours d’eau.
Or, la plupart des cours d’eau du Centre-Val de Loire ont été modifiés : recalibrage, rectification, curage, déplacement… pour répondre à des besoins et des usages : mécanisation et intensification agricoles, constructions urbaines…
Aussi, afin de prévenir les crues et d’en limiter les impacts négatifs, il est essentiel de réaliser différents travaux sur les cours d’eau et son bassin versant. Ces travaux peuvent se réaliser dans le cadre de la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI). Cette compétence a été créée par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (loi dite MAPTAM) afin de faciliter et de structurer la gouvernance et la maitrise d’ouvrage des actions de gestion des cours d’eau et des inondations.
Il s’agit d’une compétence exclusive et obligatoire qui est attribuée aux communes avec transfert aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre auxquels elles sont rattachées (communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines, métropoles), autrement dit, aux intercommunalités.
Cette compétence peut ensuite être assurée en propre ou être transférée ou déléguée au profit d’un syndicat mixte (syndicat de rivière par exemple), d’un Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) ou d’un Établissement public territorial de bassin (EPTB). Lorsque des collectivités effectuent ce transfert, elles ne sont plus compétentes pour agir, mais deviennent membres de la structure à laquelle elles l’ont transféré. En cas de délégation de compétences, l’EPCI en détermine les modalités et peut revenir unilatéralement sur cette décision.
La compétence GEMAPI comprend les missions suivantes (définies aux 1°, 2°, 5° et 8° de l’article L.211-7 du code de l’environnement) :
Toutes les activités ayant lieu sur le bassin versant impactent la qualité et la quantité d'eau. C'est pourquoi l’échelle cohérente à laquelle intervenir sur les milieux aquatiques est le bassin versant, avec notamment le principe de « solidarité amont-aval ». Or, les limites administratives des intercommunalités, qui ont cette compétence GEMAPI, ne correspondent pas aux limites hydrographiques, d’où l’enjeu de trouver une gouvernance adaptée au territoire.
Le cours d'eau, qu'il soit ruisseau, rivière ou fleuve, est un corridor biologique où vivent et se nourrissent de nombreuses espèces animales et végétales.
Selon les saisons, son débit varie, passant de périodes d'étiages - niveau d'eau le plus bas - à des périodes de hautes eaux souvent synonymes de crues. Il peut alors inonder des milieux proches et reconnecter des bras morts, ou s'épancher dans les forêts ou les prairies adjacentes.
Ce sont ces milieux humides qui nous apportent de nombreux services et constituent des habitats naturels majeurs pour la biodiversité.
En permettant à ces milieux de conserver leur caractère humide, une flore et une faune très spécifiques vont y trouver des conditions de vie idéales. Les crues vont aussi permettre la dispersion d'espèces peu mobiles, comme les mollusques, ou le transport de graines qui iront coloniser d'autres espaces.
De plus, avec le débordement de l'eau sur ces espaces latéraux, ces milieux vont agir comme des éponges, régulant les crues et ralentissant les écoulements, mais aussi améliorer la qualité de l’eau et participer à la recharge des nappes phréatiques.
Terme provenant du latin ripa pour rive et sylve pour forêt, la ripisylve correspond à l’ensemble des formations boisées (arbres, arbustes, buissons) rencontrées sur les berges d’un cours d’eau, dans la zone frontière entre l'eau et la terre.
La ripisylve correspond donc au boisement de berge situé à proximité immédiate du lit mineur. Lorsqu'elle dépasse une largeur de 30 mètres, elle peut être qualifiée de forêt alluviale.
Elle est constituée de peuplements particuliers du fait de la présence d'eau pendant des périodes plus ou moins longues, et de bois tendres pouvant ployer au gré des mouvements de l’eau. Il est ainsi possible d’y trouver :
La nature de la ripisylve est étroitement liée aux écoulements superficiels et souterrains. Elle exerce une action sur la géométrie du lit, la stabilité des berges, la qualité de l'eau, la vie aquatique, la biodiversité animale et végétale.
La ripisylve participe à la régulation des crues en freinant le courant et en dissipant son énergie. C'est une zone tampon entre le bassin versant et la rivière. Les polluants d’origine agricole, industrielle et domestique sont absorbés par la végétation qui participe ainsi à l’épuration de l’eau. Elle ombrage le cours d'eau, ce qui limite l’évaporation de l’eau en période estivale, évite l’augmentation de la température de l’eau et donc le phénomène d’eutrophisation.
En retenant les berges, les racines limitent leur érosion tout en créant des caches et abris favorables à la faune. Arbres et arbustes proposent des habitats variés, une source d’alimentation ainsi qu’une zone de refuge pour de nombreuses espèces telles que le Martin pêcheur, le Castor ou la Loutre d’Europe… Le Murin de Daubenton, par exemple, est une chauve-souris spécifiquement inféodée aux ripisylves. Il chasse des insectes au-dessus des cours d’eau et vit dans les arbres creux.
La forêt alluviale s'étend dans le lit majeur des cours d'eau. C'est un écosystème forestier qui est inondé de façon régulière ou exceptionnelle soit par la rivière, soit par les nappes phréatiques peu profondes. Sa présence est directement liée au phénomène de crue et de décrue du cours d’eau.
La forêt alluviale est un milieu rare et fragile. c'est le type de forêt le plus riche en nombre d’espèces, caractérisé par une mosaïque d’habitats complexes présentant des conditions de milieux et des âges variables. C’est également le type de forêt devenu le plus rare en France et en Europe tempérée ! Il se rencontre en Centre-Val de Loire le long de la Loire mais aussi du Cher ou de l’Indre par exemple.
Dans les zones inondées pendant 150 à 200 jours par an, elle est composée d'une végétation permanente constituée de bois tendre, dominée par les saules et les aulnes. Dans les secteurs inondés 50 à 150 jours par an s'installe une forêt à bois dur, composée de frênes et d'ormes. Les lianes de Clématite, de Lierre, de Vigne sauvage, souvent très imposantes, apportent à la forêt un côté luxuriant et mystérieux ! La forêt alluviale est riche en bois mort sur pied, du fait des inondations ou des périodes de sécheresse, d'arbres tombés au sol ou déposés par les crues.
Ses nombreux bois morts apportent gîte et couvert à beaucoup d’espèces comme le Lucane Cerf-volant ou l’Hoplie bleue.
Ces habitats forestiers humides si particuliers sont le refuge du Triton, du Castor d'Europe, de la Loutre et de nombreux oiseaux qui y nichent comme le Milan noir ou le Gobemouche gris. D’autres espèces rares viennent s’y nourrir comme la Cigogne noire... La plupart de ces habitats sont d'intérêt européen, et à ce titre souvent intégrés au réseau de sites Natura 2000.
En plus d'être de véritables réservoirs de biodiversité, les forêts alluviales freinent les écoulements des inondations par la présence des troncs et arbustes, ce qui permet l'étalement de la crue. Elles favorisent le dépôt des sédiments très fins (vases et limons) qui alimentent en nutriments les plantes. Elles protègent la nappe alluviale et jouent le rôle de tampon entre la rivière et les espaces environnant face aux pollutions.
Le bois peut être exploité comme ressource renouvelable, et ces milieux sont des îlots de fraîcheur à proximité des zones urbaines.
Les prairies inondables, ou prairies alluviales, sont les zones basses de la vallée fluviale, dans le lit majeur de la rivière ou du fleuve. Étendues à faible dénivelé, elles sont constituées par des alluvions déposées lors des crues des cours d'eau. Elles sont soumises au caprice du cours d'eau qui les inonde plus ou moins régulièrement.
La prairie est un stade intermédiaire dans la dynamique végétale, issue du défrichement des forêts et artificiellement entretenue par les humains. La coupe de forêt alluviale laisse la place à une formation composée de hautes herbes (la mégaphorbiaie). C'est la fauche répétée de la mégaphorbiaie qui permet le développement d'une structure composée de graminées : la prairie humide.
L'exploitation humaine, nécessaire à l'entretien de la prairie, représente un facteur primordial : pression de fauches, type de pâturage... sont autant de facteurs pouvant modifier plus ou moins profondément le milieu par enrichissement ou tassement du sol par exemple.
Si la pression est trop forte sur la prairie, les espèces végétales caractéristiques (Molinie bleue, Eupatoire chanvrine) disparaîtront au profit d'espèces plus communes (Plantain lancéolé, Renoncule rampante). Tout est donc question d'équilibre dans ces milieux fragiles !
En Centre-val de Loire, les prairies du Fouzon sont un des vastes ensembles de prairies alluviales préservées où s’épanouissent de nombreuses plantes protégées telles que la Sanguisorbe officinale ou l’Orchis incarnat, et où s’observent le Courlis cendré, le Damier de la Succise ou le Pique-prune !
On dénombre environ 600 espèces floristiques dans les prairies inondables, dont certaines présentent un intérêt patrimonial, de niveau européen, national ou régional (exemple : la Gratiole officinale).
Les prairies inondables sont aussi des écosystèmes favorables au développement des insectes, des micro-organismes, des lombrics (1 à 2 tonnes /ha pour 0,5 tonne en culture).
Ce sont des lieux d’habitat, de refuge, de nourrissage, de repos pour de nombreuses espèces d’oiseaux.
Elles jouent un rôle clef dans :
Espèce symbole des zones humides, la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) est une plante printanière précoce parmi les premières espèces à fleurir au sein des prairies humides. Elle appartient à la famille des Liliacées, c’est-à-dire des tulipes et des jacinthes et passe l’hiver sous terre à l’état de bulbe idéalement recouvert de quelques centimètres d'eau. Plante du domaine atlantique, elle se rencontre sur la frange ouest du territoire national. Très reconnaissable et dotée d’atouts esthétiques indéniables, c’est une plante très connue du grand public.
Les prairies inondables constituent son milieu de prédilection, mais on peut également la rencontrer au sein de forêts alluviales claires. La fermeture du milieu par une végétation arbustive dense et l’absence de lumière ne la font pas disparaître immédiatement mais semblent gêner fortement sa floraison et nuire à sa reproduction sexuée. Les humains ayant investi les prairies inondables pour y planter peuplier, maïs..., elle y est très menacée et fait l'objet d'une attention particulière (suivis...). Sa cueillette est strictement interdite.
Les rivières et le fleuve, lors des crues, vont charrier les sables qui se déposent au gré des courants en formant des bancs de sables. Aussi appelés "grèves" lorsque ces bancs se forment dans la Loire et que le courant les porte tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, ils modèlent un paysage changeant. Chaque crue creuse une berge, mobilise ce sable ou ces galets, les déplace, reformant à chaque fois de nouveaux milieux prêts à être colonisés…
Lorsque les eaux sont basses, les bancs de sable se découvrent et accueillent alors une faune très particulière et une végétation pionnière qui apprécient ces sols secs et chauds.
Canards, Bécasseaux variables, Chevaliers guignette font halte sur le chemin de leur migration. D’autres oiseaux s’installent pour nicher, à l’image des Sternes naines ou des Sternes pierregarin, emblématiques de la Loire, mais aussi petits gravelots qui pondent à même le sol caillouteux des bancs de sable du Cher ou de l’Indre.
Dès que sables et cailloux se végétalisent, ces oiseaux les délaissent. Chaque crue, en remettant les bancs de sable à nu (sans végétation), joue donc un rôle très important dans le maintien des zones de pontes.
Les bras morts, appelés aussi noues, sont d’anciens bras de cours d’eau partiellement déconnectés du lit actuel. La circulation de l’eau peut se faire ponctuellement, notamment pendant les crues. Ces bras morts se comblent progressivement, créant des zones humides.
Le mot « boires » est un terme local, qui désigne les anciens bras secondaires de la Loire.
Dans ces milieux, la faune et la flore trouvent des eaux plus calmes que dans le cours d’eau. À l’abri du courant, de nombreux poissons viennent pondre comme le Brochet. On y trouve également des larves d’insectes ou des amphibiens.
L’inondation des zones humides en fin d’hiver / début de printemps est un facteur primordial pour la sauvegarde du brochet, Esox lucius, classée espèce vulnérable sur la Liste rouge des espèces menacées en France.
À proximité des cours d’eau, on retrouve encore quelques zones dénommées boires, bras morts ou encore annexes hydrauliques. Elles sont communément appelées frayères par les pêcheurs. En effet, elles offrent des conditions adéquates pour la reproduction du brochet. On y retrouve une grande variété d’espèces végétales, notamment immergées, recouverte de 20 à 80 cm d’eau, et dont le niveau reste stable pendant 40 à 60 jours. Ces conditions sont favorables à la reproduction du brochet, ainsi qu’au développement de nombreuses autres espèces piscicoles, batraciens ou odonates. Elles permettent le grossissement des alevins qui y trouvent une nourriture abondante au sein d'une eau plus chaude et stagnante. Ces zones humides deviennent de vrais espaces « refuges », qui offrent aux espèces la possibilité d’appréhender progressivement le cycle de la vie, avant d’affronter notamment, le tumulte des cours d’eau.
Depuis quelques années, la population de brochets tend à diminuer du fait de la dégradation, de la fermeture ou de la suppression de ces zones humides, et de la disparition progressive des crues. Rétablir la connexion pérenne des bras morts avec le cours d’eau favorise indéniablement la circulation des poissons. Cela permet ainsi aux crues hivernales d’inonder la frayère par débordement et aux brochets adultes d’accéder à la zone de reproduction. Cette fonctionnalité est confirmée par des observations, ainsi que des pêches électriques réalisées d’avril à mai. La présence de brochetons sur le site démontre que la zone est fonctionnelle et que le lien entre la zone humide et le cours d’eau est établi.
Dès lors, la priorité est de préserver, pérenniser et entretenir ces zones, en partenariat avec les différents acteurs du territoire : associations de pêche, syndicats de rivière...
Pour en savoir plus : https://www.biodiversite-centrevaldeloire.fr/actualites/remettre-de-la-vie-dans-les-rivieres-federation-de-peche-d-indre-et-loire
Lorsqu'il y a des crues importantes, l'eau de surface peut s'infiltrer dans les eaux souterraines. À l’inverse, une gestion des crues défaillante peut entrainer un assèchement des nappes en empêchant le réapprovisionnement des réserves d'eau souterraine. Laisser les crues s'étendre sur certaines zones est donc important pour maintenir la disponibilité de l'eau souterraine,
Ces mouvements du volume d'eau souterraine peuvent avoir un impact sur la qualité de l'habitat et les populations de stygofaune. Les eaux souterraines sont en effet plus qu’une ressource, ce sont aussi les habitats de nombreuses espèces aquatiques.
7 000 espèces ont été recensées à l’échelle mondiale dont 400 en France. Elles se répartissent en 7 grands taxons et 70% des espèces présentes nationalement sont endémiques. Ces milieux sont des habitats essentiels à cette faune spécialisée. On nomme cette faune aquatique la stygofaune (en référence au Styx, le fleuve des enfers dans la mythologie grecque).
Cette faune a des particularités morphologiques : une dépigmentation, une atrophie oculaire et une hypertrophie des appendices sensoriels (afin de trouver de la nourriture) ; et des particularités biologiques : un ralentissement du cycle de vie et un allongement de la durée de vie.
Les crues soudaines peuvent par exemple perturber leur habitat en modifiant la qualité de l'eau, la disponibilité de l'oxygène, et en déplaçant les organismes eux-mêmes. Une sur-exploitation des eaux souterraines ou des activités de gestion inappropriées des crues peuvent nuire à ces populations. La stygofaune joue un rôle essentiel dans les écosystèmes aquatiques souterrains et peut être une composante importante de la biodiversité. Les gestionnaires des ressources en eau doivent donc prendre en compte ces impacts potentiels lors de la gestion des crues pour minimiser les perturbations sur la stygofaune.
En Centre-Val de Loire, 80 sites ont fait l'objet d'inventaires, 200 espèces y ont été recensées. L’accès à ces espèces est difficile, c’est pourquoi cela nécessite des méthodes de collectes et des matériels spécifiques.
Si chaque milieu naturel rend des services ponctuels et spécifiques, les services rendus par les écosystèmes aquatiques et humides sont nombreux et bénéfiques pour les humains. Certains “services rendus” sont évidents car ils sont liés à un usage direct des cours d’eau (transport fluvial, adduction en eau potable), mais d’autres, plus indirects, à une fonction (régulation hydrologique, filtration de polluants, support de biodiversité…).
Les services d'approvisionnement correspondent aux services de fournitures, ce sont des avantages matériels. Nombres de ces services font l'objet d'échanges marchands, d'auto-consommation ou de trocs.
L’eau potable est le plus vital des biens fournis par les milieux aquatiques et humides.
Ils représentent la capacité des écosystèmes à modérer ou réguler, dans un sens favorable aux humains, des phénomènes comme le climat, différents aspects du cycle de l’eau ou à protéger d’événements catastrophiques. Souvent invisibles, les services de régulation sont de ce fait considérés pour la plupart comme allant de soi. Mais quand ils sont altérés, les pertes qui en résultent peuvent être importantes et difficiles à compenser :
La plaine d’inondation permet le stockage des eaux de crues et la restitution lente et continue au cours d’eau en période plus sèche.
Le stockage de l’eau dans la plaine d’inondation réduit la vitesse de transfert de l’eau vers l’aval et réduit ainsi le risque d’inondation dommageable à l’aval.
Les zones humides ainsi que les zones enherbées ou boisées le long des cours d’eau piègent les polluants et les particules fines.
(source : Arvalis et agence de l’eau Loire-Bretagne, 2017)
Les milieux humides constituent de véritables puits de carbone, et peuvent influencer localement les précipitations et la température atmosphérique via les phénomènes de transpiration et d’évapotranspiration, et peuvent modérer les effets de sécheresse. C’est le cas notamment lorsque l’on maintient les prairies humides de bords de cours d’eau par exemple.
Par leurs propriétés matérielles et immatérielles, les écosystèmes aquatiques et humides contribuent à la qualité de vie et à la culture. La qualité de vie et la culture sont des valeurs non marchandes mais bien réelles et déterminantes dans les choix de vie et de société des hommes.
Une randonnée le long d'une prairie inondable, une partie de pêche en bord de cours d'eau, un paysage changeant au gré des saisons et de la rivière sont autant d'utilisations récréatives, spirituelles ou esthétiques.
Dans le contexte du changement climatique et d’augmentation des risques, les milieux aquatiques et humides jouent un rôle majeur d’atténuation des effets du changement climatique en captant le carbone par exemple, et d’adaptation en réduisant les risques d'inondation ou en devenant des îlots de fraîcheur pour les riverains.
Ces milieux sont considérés comme des amortisseurs du changement climatique.
Mais des pressions générées par l’activité humaine réduisent considérablement ces services « gratuits » rendus par les rivières et les zones humides. Ces pressions sont de différentes nature :
Afin d’améliorer la résilience des territoires, il apparait fondamental de redonner leurs fonctionnalités aux cours d’eau de notre région afin qu’ils puissent retrouver un bon état, car de la qualité des milieux aquatiques dépendent de nombreux services rendus à la société.
La préservation de la dynamique fluviale et la reconquête des espaces de mobilité des cours d’eau pourraient permettre de réduire le nombre et l’intensité des dégâts causés par les inondations, qui s’élèvent à environ 265 millions d’€/an en France (source : Données du ministère de l’écologie et du développement durable).
Restauration, réhabilitation, renaturation… Il s'agit de rétablir l’état et le fonctionnement naturel du milieu.
Un milieu restauré est fonctionnel, stable et propose une diversité d’habitats et d’espèces ; il est connecté et résilient.
En rétablissant les fonctionnalités de ces écosystèmes, ils sont à même de nous rendre de nombreux services, gratuits, tels que la réduction du risque inondation, la création d'ilots de fraicheur ou l'amélioration de la recharge des nappes phréatiques. La nature est donc source de solutions !
Avant toute action de préservation et de restauration, il est indispensable d'identifier les zones naturelles peu ou non bâties où se répandent les eaux lors du débordement des cours d'eau. Ces espaces stockent momentanément l'eau de la rivière, permettent de réduire le pic de crue et d'étaler sa durée d'écoulement. Ces espaces sont dénommés les zones d'expansion de crue (ZEC).
Présentes dans le lit majeur du cours d'eau, elles participent à la réduction du risque inondation pour les secteurs habités en permettant à l'eau de s'épandre et ralentir avant d'arriver vers les villes et villages.
Les identifier, les connaitre, permet de les protéger et d'éviter de les urbaniser afin qu'elles conservent leurs fonctions. En préservant les capacités de stockage et d'écoulement, cela évite d'aggraver le risque pour les zones amont ou aval. Il faut par ailleurs ne pas mettre de nouvelles constructions dans les zones inondables.
L'Établissement public Loire, étant engagé dans la réduction de vulnérabilité aux inondations, a pris l'initiative fin 2016, de lancer une étude exploratoire à l'échelle de l'ensemble du bassin de la Loire sur les espaces inondables appelés Zones d'expansion de crues (ZEC), qui permettent de ralentir et de réduire temporairement les écoulements vers l'aval. L'objectif était d'appréhender les possibilités qu'offre le bassin en termes d'espaces potentiels de stockage des crues pour réduire le risque inondation.
Cette étude a été conduite en 4 phases :
Pour en savoir plus :
Il s'agit de rétablir la connectivité entre les milieux aquatiques et terrestres, espaces de transition, milieux humides et champs d'expansion de crues.
La continuité écologique fait référence aux continuités longitudinale et latérale des rivières.
Elle rétablit tout ou partie de la forme naturelle du cours d’eau.
Il s’agit de reconnecter les zones humides à la rivière ainsi que d’ouvrir le milieu souvent envahi par la végétation arborée et arborescente ; l’eau, les rayons du soleil et les poissons peuvent ainsi entrer en scène. En effet, ces deux étapes simples permettent d’ores et déjà de redonner de la fonctionnalité au milieu.
Il s'agit d'effectuer des travaux sur la végétation afin qu'elle garde et/ou retrouve ses fonctionnalités : recépage, débroussaillage, élagage, abattage des arbres et enlèvements d'encombres (arbres morts, embâcles). Ces actions ne sont pas à réaliser de manière systématique, mais à adapter en fonction du territoire et de l'état de la ripisylve.
Si la ripisylve est inexistante, il est intéressant de comprendre pourquoi il n'y en a pas et d'essayer d'en créer une par la plantation d'essences variées adaptées au milieu.
Avec le temps et l'absence d'entretien, ces milieux se ferment (végétation) et se comblent (sédiments) progressivement. Cela peut alors entrainer des pertes de fonctionnalités. Si ce constat est avéré, il est alors nécessaire de réaliser des travaux de restauration, consistant à entretenir et gérer la végétation pour ré-ouvrir le milieu, à réaliser des travaux de terrassement pour reconnecter ces milieux annexes au cours d'eau, et ainsi favoriser leur inondabilité.
Il s'agit d'effectuer des travaux sur ces zones latérales au cours d'eau afin qu'elles lui permettent de déborder lors des crues. Comme pour les noues et les bras morts, ces travaux consistent à travailler sur la végétation (défrichement, débroussaillage, ...) pour ré-ouvrir le milieu, à réaliser des travaux de terrassement pour reconnecter ces milieux annexes au cours d'eau, et ainsi favoriser leur inondabilité.
Si la crue est un phénomène naturel pour un cours d'eau, qui apporte de nombreux bénéfices pour l'environnement, elle peut aussi mettre en danger les habitant·e·s et créer des préjudices aux biens.
Aussi, se tenir informé sur le risque est un minimum pour chaque citoyen·ne.
L’arsenal législatif ne fait pas défaut concernant la prévention des risques et l’information des populations. Le code de l’environnement en fait un droit fondamental* et les lois relatives à la sécurité civile donnent une série d’outils réglementaires, en particulier avec la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004. Pour autant, leur efficacité sur le terrain est incomplète (confirmé par les conclusions en juillet 2021 de la mission ministérielle visant à formuler des propositions pour renforcer la sensibilisation du grand public aux risques naturels et industriels).
Si la loi de 2004 fait de la prévention l’affaire de toutes et tous, le ou la maire est en première ligne, garant en gestion de crise de la mise en œuvre du Plan Communal de Sauvegarde. Il ou elle est surtout en amont l’élu·e qui porte le lien le plus proche avec les citoyen·ne·s. Il ou elle doit mettre en place une série de mesures comme le Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ou les réunions publiques d’informations. Cependant, ces outils ne suffisent pas à ancrer la conscience du risque et ne parlent généralement qu'aux citoyen·ne·s déjà sensibilisé·e·s.
L’implication concrète des citoyen·ne·s dans la prévention des risques doit passer par d’autres biais : la mise en place d’une Réserve Communale de Sécurité Civile peut être une occasion de placer le citoyen et la citoyenne en tant qu’acteurs dans la gestion de crise et la prévention. Les membres de cette Réserve doivent suivre des temps réguliers de formation concrète, ce qui peut avoir l'effet d'une meilleure implication, en particulier dans les communes plus rurales.
Des actions très diversifiées peuvent être porteuses de messages de prévention par des biais plus ludiques, artistiques, pédagogiques… Une très grande majorité sont portées par des collectivités ou des associations qui sont complémentaires et/ou interdépendantes en termes de moyens humains, techniques et financiers pour monter des projets innovants.
* articles L. 125-2, L. 125-5 et L. 563-3 et R. 125-9 a R. 125-27.2
Les acteurs travaillant sur les milieux aquatiques et humides sont nombreux, tous n’interviennent pas de la même manière, à la même échelle, sur les mêmes thématiques. Voici un panel non exhaustif de ces partenaires :
agences de l'eau :
A noter qu'il peut exister des financements occasionnels lors d'appels à projets ou via des fondations / du mécénat. Le catalogue des aides présent sur le portail de la biodiversité recense les dispositifs ouverts repérés par l'ARB.
L’évolution des activités humaines et des usages de l’eau a transformé les milieux aquatiques et humides. Les travaux de recalibrage et de curage de cours d’eau ont par exemple bouleversé son fonctionnement et aggravé les impacts des crues, les travaux de remblais de zones humides ont provoqué la raréfaction de certaines espèces...
Ces milieux sont complexes et sont à intégrer à des échelles de gestion plus vastes : cycle de l’eau, bassin versant. Malgré cela, il est possible, par différentes actions, de redonner sa place au cours d’eau et à ses crues, afin de diminuer le risque d’inondation et de retrouver des habitats fonctionnels rendant de nombreux services : alimentation en eau potable, régulation hydrologique, épuration, supports de biodiversité…
Reméandrer un cours d'eau, planter de la ripisylve sur ses berges, restaurer une zone d’expansion de crues sont autant de clefs pour y parvenir. Les collectivités (communes, intercommunalités, syndicats de rivière, …), accompagnées par différentes structures, ont alors les outils pour mettre en œuvre ces solutions d’adaptation fondées sur la nature afin de retrouver des territoires résilients.
La Loire à Candes-Saint-Martin © Nicolas Van Ingen
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Animatrice territoriale sur les milieux aquatiques
Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)
Animatrice territoriale sur les Solutions d'adaptation fondées sur la Nature
Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)
Acteur
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Acteur
présentation de l'AELB, son territoire, ses missions, son fonctionnement, … ; aides et redevances ; SDAGE et SAGE ; données, cartes et documents sur l'eau
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Retour sur événement
Cette journée vise à identifier les méthodes pour recenser les Zones d'Expansion de Crues, vérifier leur capacité de stockage de l'eau en période de crue, mais également les étudier comme des atouts dans la protection des milieux naturels. Seront...
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Acteur
Présentation de l'EP Loire et du bassin de la Loire ; ressources sur les études et SAGE mis en place sur le bassin de la Loire
Acteur
La fédération, un acteur au cœur des territoires.
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présentation de l'AESN, son territoire, ses missions, son fonctionnement, … ; aides et redevances ; SDAGE et SAGE ; données, cartes et documents sur l'eau
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Acteur
Association qui est à l’interface entre les collectivités et l’Etat autour de la thématique de la prévention et de la gestion du risque d’inondation.
Dossier thématique
Retour d'expérience