Symptômes de l’intensification des échanges mondiaux, les espèces exotiques envahissantes (EEE), également appelées espèces invasives, trouvent dans nos espaces naturels des conditions propices à leur développement. Elles profitent de l’absence de prédateurs dans les milieux hôtes mais également des déséquilibres des écosystèmes dus à d’autres facteurs (pollution, gestion inappropriée,changement climatique …).
Les espèces exotiques envahissantes constituent l’une des cinq causes d'érosion de la biodiversité dans le monde, avec la disparition des milieux et des habitats naturels, le changement climatique, la surexploitation des ressources, et les pollutions. Si elles sont aujourd’hui médiatisées à cause des fortes pressions qu’elles exercent sur la biodiversité locale, leur impact va bien au-delà des déséquilibres écologiques qu’elles peuvent engendrer avec des conséquences sanitaires, économiques, …
Ainsi, les actions menées contre les espèces exotiques envahissantes protègent la biodiversité, mais aussi in fine le bien-être humain.
Des réglementations s’appliquent à l’échelle internationale, européenne et nationale. En France, c’est la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, qui fait référence, par la section relative au « contrôle et à la gestion de l'introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales ».
Les pages des sites du Centre de ressources national ou du Ministère de la transition écologique rendent compte des différents textes et stratégies de lutte associées.
De nouvelles espèces sont aujourd’hui encore régulièrement introduites en France, de manière volontaire ou involontaire. En métropole, en moyenne, 6 nouvelles espèces exotiques envahissantes s’installent tous les dix ans depuis 1979 (sur une liste de 84 EEE) dans chaque département (source INPN, 2018).
Pour les espèces végétales, les scientifiques estiment que, globalement, une seule espèce végétale introduite sur 1000 devient problématique (selon Williamson, 1996 – « The varying success of invaders »). Certaines espèces exotiques introduites n’apparaissent jamais hors des zones d’implantation, d’autres y parviennent mais disparaissent très vite. Un petit nombre s’adapte, certaines réussissent à étendre leur aire de répartition et parfois à proliférer.
nouvelles EEE s'installent tous les 10 ans par département en métropole
source : naturefrance
espèces végétales invasives en Centre-Val de Loire | CBNBP, 2021
espèces animales invasives en Centre-Val de Loire | OFB, 2021
Le développement des espèces exotiques envahissantes peut vite devenir incontrôlable et engendrer des impacts importants. Ainsi des populations encore petites, présentes en Centre-Val de Loire, peuvent servir de relai pour une implantation plus large. Il est nécessaire d’agir le plus rapidement possible sur ces petites populations si l’on souhaite viser une éradication. Si cette première étape est « manquée » et que les populations sont trop développées, une politique d’endiguement ou d’atténuation des impacts est préconisée.
On distingue plusieurs catégories d’impacts :
Surveiller leur évolution, éviter l’introduction, définir une stratégie de gestion et communiquer sont autant d’outils pour éviter les surcoûts écologiques, sanitaires et économiques que peuvent engendrer ces espèces.
Les plantes envahissantes sont classées en 4 catégories :
De nombreuses ressources documentaires existent pour identifier les espèces, aider à la gérer... Quelques unes sont proposées dans les ressources à consulter. Pour en connaître davantage, rendez-vous sur les sites des acteurs référents en région.
Des alertes invasives sont également publiées sur le site du Cen Centre-Val de Loire. Tenez-vous informé·e·s !
La liste catégorisée des EEE du Groupe de travail des EEE du bassin Loire-Bretagne rend compte de la liste hiérarchisée de la flore et de la faune invasive à l’échelle du bassin. Les animaux invasifs sont ainsi classés en 4 catégories :
Les différentes écrevisses exotiques sont également présentes en Centre-Val de Loire et ont des impacts directs sur la biodiversité. Elles concurrencent l’Écrevisse à pieds blancs, espèce protégée, occasionnent des dégâts majeurs pour l’économie, avec des cas de destruction de berges, de fragilisation des bases d’ouvrages hydrauliques, de perte de production piscicole dans les étangs. Des expériences de gestion, comme la stérilisation ou le piégeage, sont en œuvre et recensées dans les retours d'expériences de gestion faune rédigés par le GT EEE.
Enfin certaines petites bêtes exotiques peuvent également avoir de nombreux impacts. C’est notamment le cas des coccinelles asiatiques qui, introduites pour détruire les pucerons, tendent également à éliminer les coccinelles autochtones. Les substances qu’elles émettent modifient, en outre, le goût du vin si elles sont présentes sur le raisin pendant les vendanges.
Quelques ressources utiles vous sont proposées dans la rubrique "à consulter".
De nombreuses ressources existent et des réseaux sur les EEE se sont constitués à différentes échelles territoriales. N’hésitez pas à consulter leurs sites internet ou à demander un appui technique !
Érable frêne ou negundo, espèce invasive avérée secondaire ©L. Roger-Perrier
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Nos modes de vie dans toutes leurs composantes impactent directement la biodiversité locale et mondiale. Différents facteurs menacent les espèces et les habitats naturels. Notre région est aussi concernée.
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L'OFB est un établissement public dédié à la protection et la restauration de la biodiversité en métropole et dans les Outre-Mer. La Direction régionale (DR) de l'OFB en Centre-Val de Loire agit pour la préservation de la biodiversité en région...
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Le Centre de ressources espèces exotiques envahissantes propose des éléments d’actualité, des ressources réglementaires, des guides pratiques...