Des prairies naturelles choyées par des éleveur·se·s et des botanistes ©ADAR Civam
Informations générales
Année de réalisation
2015
  • Porteur de projet
    ADAR Civam
  • Type de structure
    Associations
  • Localisation
    Localisation
  • Type d'action
    Former / Accompagner
  • ADAR Civam, 2022
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

Contexte du projet

Le groupe Prairies Naturelles s'est construit en 2015 sous l'impulsion des animateur·rice·s de l'ADAR - Civam et d'Indre Nature à la suite de la mise en place des premières Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) sur les prairies humides du Boischaut Sud. Les agriculteurs et agricultrices concerné·e·s par ces MAECs, conscient·e·s des enjeux de sauvegarde de la biodiversité floristique et faunistique de ces prairies ont souhaité mieux connaître ces milieux humides et plus largement mieux, comprendre le fonctionnement des prairies naturelles.

Le groupe s'est ainsi créé avec pour finalités : se former et échanger autour des bonnes pratiques de conduite des prairies naturelles.

Plusieurs formations et temps d'échanges sont donc organisés depuis 2015 par l'ADAR - CIVAM, Indre Nature et Blandine Grillon. Les thématiques d'actions sont principalement :

  • la reconnaissance de la flore,
  • la santé animale,
  • la préservation du bocage.

Parallèlement, des essais sur les méthodes de conduite permettant d'améliorer la biodiversité de ces prairies sont également menées sur les fermes chaque année.

Transformé en groupe d'intérêt économique et environnemental (GIEE) intitulé "Agriculture Durable en Boischaut Sud" depuis août 2020, les membres poursuivent leurs actions en faveur de la biodiversité des prairies.

Objectifs

  • Former à la reconnaissance de la flore des prairies naturelles
  • Sensibiliser aux intérêts de la diversité des prairies pour l'élevage et l'environnement
  • Préserver, enrichir et restaurer cette diversité sur les prairies naturelles
  • Faire le lien entre diversité des prairies et santé animale

Publics cibles

  • Éleveurs et éleveuses du Boischaut Sud de l'Indre

Un bon foin, c'est un troupeau moins malade.

C.J., éleveur
  • 2

    botanistes impliquées

  • 17

    éleveurs et éleveuses au sein du GIEE

  • 1

    animatrice engagée



Axes du projet

Le projet est construit autours de trois grandes missions : former, échanger, expérimenter.

La formation

Plusieurs formations de reconnaissance de la flore des prairies, et du lien entre la présence d'espèces végétales et des pratiques agricoles, sont organisées chaque année au printemps. Les thématiques sont variées entre gestion des foins, santé animale, autodiagnostic de l'état des prairies et restauration. Ces formations sont organisées par l'animatrice de l'ADAR Civam et les deux botanistes qui suivent le projet.

Les essais

Les essais représentent une part importante du projet. L'objectif, en partenariat avec les éleveur·se·s, l'ADAR Civam et les botanistes, est de tester des nouvelles pratiques agricoles qui permettent de restaurer les prairies naturelles.
Des essais sur la récolte et le sur-semis de semences de prairies naturelles sont réalisés sur le territoire depuis 2019, ainsi que des essais sur les impacts du fumier sur la flore et de la fauche sur la gestion des joncs en prairies humides.

Je suis venu au départ pour apprendre à connaître les plantes avec les formations botaniques. Au final, j'ai remis en cause mon système sur les prairies naturelles, j'ai revu ma fertilisation et j'ai stoppé les apports d'azote minéral. Les prairies naturelles c'est central car si on ne s'en occupe pas ça va finir en friches ; c'est grave car il y en a déjà assez, il faut les préserver pour maintenir les paysans à la campagne !

TLN, éleveur

Les échanges

D'autres temps plus informels sont organisés pour permettre l'échange entre pairs au sein de groupe. Cela pour discuter ensemble de problématiques précises liées aux prairies. L'idée et de favoriser le partage de savoirs et savoir-faire des agriculteur·ice·s.

Valorisation et suivi

Un livret de témoignages a été réalisé pour expliciter le contexte, illustrer la dynamique du groupe et accueillir d'autres recrues.Une fois la période d'essai et de collecte de données terminées, une synthèse valorisera les résultats de l'expérimentation.

Zoom sur

3 bonnes raisons pour agir !

La diversité floristique des prairies naturelles ont des intérêts agro-écologiques à moindre coût :

  1. intérêts nutritionnels : graminées et légumineuses qui apportent énergie et matière azotée totale aux fourrages
  2. intérêts sanitaires : légumineuses et diverses espèces qui comportent des molécules bénéfiques pour la santé des troupeaux (tanins)
  3. intérêts environnementaux : refuge pour la faune et l'entomofaune, favorable aux pollinisateurs, à l'épuration de l'eau etc ...

Bilan

Résultats

Depuis 2015, les membres du groupes ont acquis et acquièrent encore des connaissances sur la flore de leurs prairies et de leurs intérêts (notamment en santé animale). Ils ne regardent plus de l'herbe mais un couvert diversifié et équilibré.

Conseils

La multiplicité des connaissances utiles et la diversité des conditions pédoclimatiques sont telles qu'il faut bien s'entourer pour mener des essais : autres agriculteur·rice·s, botanistes, vétérinaires etc. et une structure animatrice comme l'Adar-Civam. Il faut être patient pour voir le résultat des implantations de flore et en même temps réactifs pour adapter la conduite des prairies au développement des plantes.

Je suis arrivé dans le groupe avec les MAECs et j'y reste car je m'y sens bien sinon je ne viendrais pas. Ca m'apporte quelque chose, on apprend des choses mais on prend aussi plaisir à y aller. La base c'est la prairie naturelle, mais elle est comme ça c'est naturel, moi j'ai pas la main dessus. Avec le groupe j'ai une autre vision des choses, je veux juste savoir ce qu'il y a dans mes prairies et ne pas les changer.

ER, éleveur

Perspectives

Plusieurs essais de sur-semis ont été réalisés et sont suivis par Blandine Grillon, botaniste indépendante. Les résultats sont déjà prometteurs ce qui encourage à continuer et à développer des techniques permettant de récolter de plus grandes surface de prairies naturelles comme la brosseuse à graines.

Dès 2023, le GIEE ADBS et ses 17 éleveurs et éleveuses, aura pour mission principales la santé alternative des troupeaux et la biodiversité des prairies. Des fonds Casdar et Feader seront donc mobilisés pour financer ces actions et les développer.

On va à chaque fois un peu plus loin, c'est un groupe où l'on apprend et on progresse ensemble. La base c'est la prairie naturelle mais on va plus loin (santé animale, sur-semis, fumier...). On connaît nos plantes et la biodiversité (faune et flore) présente sur la ferme. On va plus loin avec le pâturage car les prairies naturelles c'est notre base pour l'alimentation des animaux, un bon foin c'est un troupeau moins malade, c'est un bon vivier pour nos animaux.

CJ, éleveur
Récolte des semences de prairies ©ADAR Civam
Récolte des semences de prairies ©ADAR Civam
Mélange de semences obtenu après récolte ©ADAR Civam
Mélange de semences obtenu après récolte ©ADAR Civam

Partenaires

Indre Nature & Blandine Grillon, botaniste indépendante

©ADAR Civam

Contact
Marine CÉLESTE

Animatrice du Portail de la biodiversité et du Biodiv'Tour

Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)

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