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Végétal local : quels enjeux pour la filière ? Haie Végétal local au LEGTA des Barres ©L. Roger-Perrier
Informations générales
Dates de l'événement
Retour sur événement
Le 14 oct .22
de 9h45 à 16h00
  • Lieu de l'événement
    2190 Avenue d'Antibes

    45200 Amilly
  • Type d'événement
    Journée technique
  • Organisé par
    Organisé par
    Agence régionale de la biodiversité
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

La marque Végétal local, détenue par l'Office français de la biodiversité, assure une origine locale des plants par une traçabilité fine, du collecteur au producteur. Planter local fournit une ressource alimentaire adaptée aux pollinisateurs sauvages. Face au déclin de la biodiversité, l'enjeu est de taille.

En production forestière, le label MFR (matériel forestier de reproduction) atteste également de l'origine adéquate des essences.

L'ARB a organisé, en partenariat avec le Lycée d'Enseignement Général et Technologique Agricole (LEGTA) du Chesnoy, une journée technique autour du végétal local : pourquoi et comment utiliser du Végétal local ?  Quels enjeux pour la filière face aux changements climatiques ?

Retours sur la journée

La marque Végétal local : usages et bénéficiaires, par le CBNBP

La biodiversité mondiale, nationale et régionale décline à cause de la dégradation et la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, les changements climatiques, les pollutions et l'introduction d'espèces invasives. L'espèce humaine est responsable de ces maux et pourtant nous subissons aussi les conséquences des équilibres rompus. Inondations, sécheresse, feux de forêts.. sont tous des symptômes du mauvais état des milieux naturels et de la perte d'espèces animales et végétales. Face à ces constats alarmants, il est nécessaire et urgent d'agir pour préserver les espèces sauvages et locales.

Planter des essences locales pour restaurer des milieux naturels

Les espèces d'origine génétique locale, sont adaptées aux milieux naturels et permettent de restaurer les communautés végétales ou animales associées. Toute espèce dite horticole est un leurre écologique et ne permet pas de fournir gîte et couverts aux pollinisateurs. Les végétaux et les animaux ont co-évolué ensemble et dépendent les uns des autres. Aussi leur diversité génétique (ce ne sont pas des clones) assure un potentiel évolutif des plantes qui leur procure une adaptation plus grande face aux aléas climatiques.


Souci officinal, bon pour les pollinisateurs !
Souci officinal, bon pour les pollinisateurs !
Souci horticole, nectar et pollen pauvres, non adapté !
Souci horticole, nectar et pollen pauvres, non adapté !

La marque Végétal local, une marque au service de la biodiversité

La marque est à destination des collecteur·rice·s, semencier·e·s et producteur·rice·s de plants qui veulent valoriser leurs végétaux sauvages et locaux. La France est partagée en 11 aires biogéographiques de référence. Les candidat·e·s remplissent un dossier (2 sessions de candidature par an) et peuvent produire une liste d'espèce végétale éligible adaptée à chaque aire. Un·e producteur·rice du bassin parisien sud ne pourra par exemple, pas prétendre à la labellisation sur le chêne liège qu'il ou elle pourrait produire... Pas de problème par contre pour le chêne pubescent, sessile ou pédonculé !


11 aires biogéographiques en France métropolitaine dessinées pour la marque Végétal local
11 aires biogéographiques en France métropolitaine dessinées pour la marque Végétal local
Pour quels usages ?
  • Plantation de haies,
  • Bandes fleuries,
  • Agroforesterie,
  • Génie écologique,
  • Restauration de prairies,
  • ...

La liste est longue !

Être bénéficiaire de la marque

Une adhésion annuelle est demandée au, ou à la, bénéficiaire : 200 € pour un·e collecteur·rice, 400 € pour un·e producteur·rice. Un premier audit est réalisé au démarrage puis est renouvelé sur une fréquence de 2 à 3 ans. Un cahier des charges est à respecter selon un référentiel technique précis :

  • collecte durable en milieu naturel
  • pas de sélection des individus
  • traçabilité respectée

  • 91

    bénéficiaires de la marque en juillet 2022

Retour d'expérience de la pépinière Fraxinus sp

L'histoire

La pépinière hérite de la production de végétaux locaux débutée par le lycée horticole d'Angers. Ils collectent eux-mêmes (pour 90% des graines), font naître et élèvent les plants.

La pépinière en bref

  • Existe depuis 2019
  • Production annuelle de 80 000 à 100 000 plants
  • 44 espèces bénéficiant du label, réparties en 80 % d'arbustes et 20 % d'arbres
  • Traction animale dans une volonté d'indépendance face aux énergies fossiles
  • Absence d'engrais et de produits phytosanitaires : volonté de reproduire au plus possible la nature pour faire ressortir les caractéristiques rustiques des végétaux
  • 2 gérants (et 2 chevaux !)

Pour se lancer

  • Investissement minime : matériels d'occasion peu chers pour commencer
  • 20 000 plants la première année
  • 1,5 ha suffit pour une personne

Un plant Végétal local, c'est 50 % plus cher qu'un plant non labellisé. Par contre, quand on fait les comptes cela ne revient au final qu'à 10 centimes plus cher à l'aménageur car il ne revient pas me voir pour complenter. Tous les plants prennent (moins de 10% de pertes).

Florent Dupont, pépinière Fraxinus sp

Nous avons besoin de producteurs en végétaux locaux, on ne peut pas tout faire !

Florent Dupont, pépinière Fraxinus sp

L'astuce contre les lapins qui viennent manger les jeunes plants... les cheveux ! Oui, ils n'aiment pas leur odeur... Faut juste faire le tour des coiffeurs... !

Florent Dupont, pépinière Fraxinus sp

Le matériel forestier de reproduction face aux changements climatiques, par l'ONF

Les changements climatiques induisent un changement des régimes de précipitations et de leur fréquence. Les déficits hydriques vont s’amplifier causant de plus longues et plus nombreuses périodes de sécheresse. La problématique forestière est un temps de cycle trop long par rapport à la rapidité des changements vécus. Face à la crainte de voir disparaître des massifs, les forestièr·e·s déploient une stratégie d’adaptation.

Diversifier les essences, l’atout du MFR

Le maître mot dans la stratégie forestière est de diversifier les essences et les individus pour avoir un matériel génétique hétérogène afin de conserver une capacité d’adaptation. Le MFR est un commerce réglementé concernant les essences forestières dans toute l’UE. Chaque espèce possède des spécificités de provenance plus ou moins fines. Lors de la commercialisation, une traçabilité est enregistrée, depuis la graine jusqu’au plant. À l’instar de Végétal local, les graines doivent être récoltées sans sélection visuelle (on ne choisit pas les plus beaux fruits), ni spatiale (les individus doivent être écartés entre eux).

Adapter les forêts aux changements du climat

Pour contrecarrer les perturbations climatiques qui s’effectuent à un rythme beaucoup plus élevé que le cycle de vie des arbres, un choix est fait d’introduire dans les boisements quelques individus provenant de région à déficit hydrique plus marqué. Ce processus appelé migration assistée, consiste en Centre-Val de Loire, d’introduire des essences d’Aquitaine (dit de type méditerranéen) au sein des massifs forestiers. Ainsi des chênes sessiles d’Aquitaine seront introduit au sein d’une communauté de chênes sessiles de Sologne (par exemple). Il ne s’agit pas d’introduire du chêne vert en forêt d’Orléans ! Conserver la même essence limite l’impact sur la biodiversité du sol et les espèces végétales et animales associées au biotope de l’arbre. Le pari est ainsi fait d’aider la forêt à s’adapter dans le pas de temps court qui lui est imposé.

Enseignements de la table-ronde

L'arbre, les arbustes, la végétation, ont des atouts indéniables :

  • Ombrage et rafraichissement contre les îlots de chaleur (-5 à -7°C ressentis grâce aux arbres en ville)
  • Rôle de corridors écologiques via la trame verte et bleue
  • Fonctions écologiques : ressource alimentaire, gîte, épuration de l'eau, stockage du carbone...
  • Fonction forestière : production de bois, de papiers
  • Bien-être humain (loisirs, repos...)

Protéger la végétation existante et lui redonner une place dans nos sociétés urbanisées est un enjeu de taille auquel nous faisons face aujourd'hui. Face à cette problématique, quelle est la place du Végétal local ? La migration assistée est-elle la seule solution pour sauvegarder les forêts ?

Quid du Végétal local et des essences locales forestières face aux changements climatiques ?

  • La migration naturelle n'est pas compatible actuellement avec la vitesse des changements climatiques : l'enjeu est donc de maintenir les arbres le plus longtemps en forêt, de favoriser la régénération naturelle et la diversité des essences et de l'enrichir avec une autre espèce apparentée, une espèce du sud de la France (Aquitaine et/ou Méditerranée) en faisant très attention aux invasives. La traçabilité des plants est donc essentielle.
  • La richesse des végétaux locaux se retrouve dans leur capacité à reprendre leur végétation : les individus locaux s'adaptent mieux aux changements climatiques que des plantations horticoles ayant une diversité génétique moindre. En effet, les végétaux locaux ne sont pas sélectionnés pour leur beauté ni leur vigueur apparente.
  • Végétal local et MFR sont deux démarches complémentaires avec des vocations différentes. La filière Végétal local labellise des essences non forestières. Pour ces dernières, la filière "matériel forestier de reproduction" est aussi riche et non sélectionnée et assure une même traçabilité.
  • La forêt n'est pas constituée que d'arbres mais d'un ensemble vivant (animaux, bactéries, champignons, flore) formant un écosystème complexe et riche. C'est l'adaptation de cet ensemble qui est en jeu.
  • Dans l'aménagement des villes, les principaux éléments limitants sont l'eau et le sol. Il est important de réfléchir l'aménagement des territoires de façon à mieux stocker l'eau (désimperméabiliser, mieux gérer les eaux pluviales -bassins de pluie, noues...), diversifier les espèces plutôt que faire de la monoculture en alignement d'arbres. Enfin, assurer l'accès au sous-sol est primordial ainsi que bien entretenir l'arbre et autour de l'arbre (tonte de l'herbe au pied des arbres qui abime le collet des arbres).
  • Attention aux espèces introduites en ville qui risque de devenir des espèces exotiques envahissantes qui viendront polluer les milieux naturels.
  • Les solutions basées sur la nature sont un atout pour aménager les territoires et les adapter aux changements climatiques. La végétalisation des villes crée des îlots de fraicheurs, des zones d'ombrage, des zones d'infiltrations qui en plus de lutter contre les sécheresses et les canicules, améliorent le cadre de vie.

Accès aux diaporamas de la matinée

L'ARB, missions et ressources proposées

Présentation par Catherine Bertrand, Agence régionale de la biodiversité


La marque Végétal local : contexte & usages

Présentation par Rémi Dupré, Conservatoire botanique national du Bassin parisien

Le matériel forestier de reproduction face aux changements climatiques

Présentation par Brigitte Mush, Office National des Forêts

Table-ronde : quid de la place du Végétal local dans le cadre des changements climatiques ?

Interventions de Brigitte Mush - ONF, Luc Vancrayelinghe - Bureau d'étude paysagiste Luciole, Frédéric Michau - OFB, et Rémi Dupré - CBNBP

Aulne glutineux ©R. Dupré, CBNBP
Aulne glutineux ©R. Dupré, CBNBP

Retour sur les ateliers de l'après-midi

Identification de plantes invasives

Les agents du Conservatoire botanique et de l'INRAE avaient préparé 2 seaux distincts avec des plantes aquatiques pour proposer aux étudiant·e·s des défis d'identification de plantes invasives.

  • Dans le premier seau, différentes plantes de la famille des jussies (Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides)
  • Dans le second seau, des Myriophylles du Brésil (Myriophyllum aquaticum)

Haie champêtre

Avec le concours de la pluie battante, le groupe d'étudiant·e·s en charge de la démonstration de plantation d'arbustes locaux s'est réfugié sous le kiosque. Leur exposé était très détaillé, du diamètre des trous à creuser (un fer de bêche), à l'orientation des racines et l'espacement entre essences (50 cm, placées en quinconce si on réalise 2 lignes de plantation), en passant par les outils à utiliser. Iels avaient préparé des affiches afin d'étayer leur démonstration de schémas (tels que celui ci par exemple).

La haie à planter était composée de charmes, sureaux, cornouillers sanguins et noisetiers.

Collecte de graines

Collecter des graines au LEGTA, c'est possible ! Sur certaines zones, les arbres du domaine datent de 1955 (d'après Géoportail), ce sont donc des arbres suffisamment anciens pour être considérés comme sauvage. La date limite de référence est 1970. C'est la date du début de la mondialisation et de la fin des grainetiers locaux. Les végétaux postérieurs à cette date ne peuvent être choisis car il existe un risque de provenance étrangère.

L'objectif du ou de la collect·rice est de vendre des lots de graines à des pépiniéristes. Pour cela, il lui faut collecter sur un minimum de 30 individus, écartés les uns des autres.

Le saviez-vous ?

Le Troène est une essence très demandée par les pépiniéristes pour les aménagements, mais aussi pour les particuliers car la taille est facile. 1 kg de graines de Troène nettoyées coûte 410 € ! Il faut savoir qu'une baie contient 2 à 3 graines, la récolte doit donc être conséquente. Cependant, attention ! Seuls 25 % de fruits peuvent être prélevés sur un individu pour permettre une régénération naturelle et laisser leur part aux oiseaux !

Présentation de la haie champêtre

Une haie champêtre a été plantée en 2014 au LEGTA du Chesnoy.

Le choix d'une haie à 2 bandes a été fait. Placées en quinconce, les essences ont été groupées par trois pour limiter la compétition inter-spécifique : on imite ainsi ce que l'on voit dans la nature. Plus les espèces sont proches d'un point de vue taxonomique et mieux elles vont se comporter ensemble. Cela s'applique pour les espèces arbustives : les arbres eux, sont isolés tous les 6, 8 ou 10 mètres.

Pour aller plus loin...

Si la haie fournit des fleurs au printemps pour les pollinisateurs, la taille est trop sévère pour qu'elle puisse abriter les oiseaux et leur nid. Une hauteur de 2 à 3 mètres serait idéale pour cela !

Quelques ressources

La marque Végétal local fournit de nombreux guides pour accompagner la réflexion de l'utilisation d'espèces sauvages et locales. Des formations pour devenir collecteur·rice sont accessibles en région, la lettre d'information de la marque averti de l'ouverture des sessions d'inscriptions.

L'Agence régionale de la biodiversité propose également deux ressources :

  • le guide interactif  " planter local "
  • la boite à outils " Végétalisons ! En Centre-Val de Loire "

Haie Végétal local au LEGTA des Barres ©L. Roger-Perrier

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