• [Portrait] Sandra Gonzaga, animatrice nature
[Portrait] Sandra Gonzaga, animatrice nature Sandra à l'étang de Beaumont © Isabelle Gravrand_Cen CVL
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

En quelques mots, comment êtes-vous arrivée à ce métier d’animatrice nature ? Comment avez-vous vu naître votre goût de transmettre ?

Depuis toute petite, je savais que je voulais travailler dans la nature. Mes parents étaient des passionnés de nature et en particulier des oiseaux. Nous les observions en volière d'abord, puis les oiseaux sauvages. Le déclic pour moi s'est fait vers 7-8 ans.

Ensuite, des études de biologie m'ont conduite à l’université d’Orléans, avec une option entomologie (étude des insectes). Puis j'ai effectué des stages dans des réserves naturelles, ou encore animatrice nature dans des villages vacances. J'ai ensuite eu la possibilité d'un poste au Museum de Bourges pour animer des activités périscolaires, ce que j'ai fait pendant un an et demi. J'y ai découvert les chauves-souris !

En 1999, le poste au Conservatoire d'espaces naturels se crée, j'y postule dans le cadre des emplois jeunes. Je suis prise et suis maintenant basée à l'antenne de Vierzon. J'ai donc toujours suivi mon objectif de travail dans la nature.

J'ai toujours aimé être au contact du public donc ce poste convient vraiment à mes aspirations.

Je partage ce que j’aime, mes connaissances. J'essaie de créer l’émerveillement, une écoute, une attention par rapport à la nature. Ce qui est bien est d'avoir le retour immédiat, un partage de ressentis.

Souvent, les participant·e·s ont besoin d’être guidé·e·s, rassuré·e·s, ce qui est notre rôle. On nous dit souvent qu'au delà des simples balades, les personnes ne prennent pas le temps d'observer la nature, ou de comprendre ce que l'on observe.

Mon rôle, c'est de les inciter à prendre le temps, observer, se poser des questions... Parfois, une question fuse, que moi même je ne m'étais jamais posée !

J'essaie de créer l’émerveillement, une écoute, une attention par rapport à la nature.

Suivez-vous une méthode d’animation particulière ? Des étapes indispensables lors de l’accompagnement d’un groupe ? Que souhaitez-vous transmettre absolument à chaque animation ?

Le nom arrive en dernier car dès que le nom est donné, il n'y a plus la même attention.

Observation d'une tomise replet sur une orchis militaire © Adrien Chorein
Observation d'une tomise replet sur une orchis militaire © Adrien Chorein

J'ai un principe : je ne dis jamais les noms au début de l'observation ! Que ce soit un animal ou un végétal, on prend le temps d’observer : combien de pétales, comment est la tige, pourquoi cette espèce est là, combien de pattes, etc. Le nom arrive en dernier car dès que le nom est donné, il n'y a plus la même attention. On observe avant tout, sans forcément capturer.

Autre chose que j'aime bien faire : demander à chacun de choisir une fleur par exemple, et leur demander de la décrire au reste du groupe. Les participant·e·s ont ainsi participé eux-mêmes à la recherche d’indices. J'apporte ensuite des renseignements complémentaires.

Je relie aussi souvent la nature aux affects, en faisant appel à des souvenirs (les miens et ceux des participant·e·s).

On prend le temps. J’aime beaucoup les sorties où on fait une pause au milieu de la balade, on s'assoit avec un goûter ou un pique-nique par exemple. On peut ainsi mieux profiter des ambiances sonores et des paysages, mieux partager.

 

Selon vos observations, quelles sont les attentes des publics ? Comment est perçu votre message ? Voyez-vous des changements de comportements ? Comment rendre vos publics acteurs ?

Oui, certains reviennent. Certains changent de comportements et nous disent : "Maintenant quand je me promène, je sais où poser mon regard, je prends le temps. Je ne marche plus comme avant".

Dans les jardins également, certains font plus attention, en prenant compte de la biodiversité présente dans ces environnements.

Souvent les personnes qui viennent ne sont pas spécialistes, ils viennent prendre leur temps, ont besoin d’être guidé, d'avoir des explications. Ils ne souhaitent pas forcément des grands débats mais plutôt faire des observations, notamment à la loupe. Par exemple, les araignées sont très belles quand on regarde de près (les couleurs, les yeux...), même quand ça leur fait peur à la base.

Souvent les personnes qui viennent ne sont pas spécialistes, ils viennent prendre leur temps, ont besoin d’être guidé, d'avoir des explications.

Avez-vous une saison favorite ? Pourquoi ?

J’aime beaucoup les animations du soir, quand journée et nuit se côtoient.

L’été : malgré les chaleurs et la nature qui souffre, cela reste une ambiance particulière... La nature est calme, on voit plus de choses (insectes par exemple)...Comme il fait chaud la journée, les sorties ont lieu en soirée. C'est ambiance pique-nique au crépuscule ! On partage, on dit ce que l'on a ressenti pendant la balade, on écoute les sons... C'est très apprécié. J’aime beaucoup les animations du soir, quand journée et nuit se côtoient. C'est très particulier, les oiseaux de la journée s'activent un peu avant d'aller dormir, et ceux de la nuit commencent à se réveiller.
Le soir, nous aussi on est plus calmes ! Notre corps se prépare à la nuit... On peut profiter plus longuement...

Des lieux préférés pour y emmener des groupes ?

Je n'ai pas vraiment de lieu préféré, chaque lieu est différent. Mais les bords d’étangs c’est sympa, les zones humides en général (en dehors des moustiques !).

Observation d'une orchidée © Adrien Chorein
Observation d'une orchidée © Adrien Chorein

Gardez-vous en mémoire un souvenir marquant que vous souhaiteriez partager avec nous ?

Il y a une sortie que j’aime particulièrement l'été : la nuit de la chauve-souris, sur la réserve naturelle du Bois des Roches. On s'installe à l'entrée d’un gouffre qui donne dans une grotte, en haut de falaise. À la tombée de la nuit, les chauve-souris sortent devant nous. Ce sont des Rhinolophes euryales. Elles viennent voler au dessus de nos têtes en nous frôlant. Parfois les gens les sentent voler tout près d'eux ! C'est un véritable balai de va-et-vient.

On a aussi une petite "BatBox" qui permet d'écouter les ultrasons des chauves-souris. C'est vraiment une de mes sorties préférées, tous les ans elle a beaucoup de succès !

À la tombée de la nuit, les chauve-souris sortent devant nous.

Un dernier message à passer ?

Je suis berrichonne d'origine et depuis que je suis au Conservatoire, j’ai appris à découvrir ma région, qui est pleine de jolis coins. On la limite trop souvent à la Sologne, la Loire et les champs de céréales ! Il y a plein d’endroits super beaux et très variés en Centre-Val de Loire et particulièrement dans le Cher ! C'est ce qui ressort des paroles du public. Je nous sens utiles par rapport à ça. Montrer qu'on a une grande richesse de biodiversité, il y a un enjeu à la préserver !

De plus en plus de questions sont posées sur les changements climatiques : que va-t-il se passer dans notre région, que peut-on faire... C'est un aspect sur lequel nous aimerions "muscler" nos animations.

Sandra à l'étang de Beaumont © Isabelle Gravrand_Cen CVL
Sandra à l'étang de Beaumont © Isabelle Gravrand_Cen CVL

Sandra à l'étang de Beaumont © Isabelle Gravrand_Cen CVL