Installation d'un écuroduc à Rochecorbon (37) Écureuil roux © Martial Queyrie
Informations générales
Année de réalisation
2024
  • Porteur de projet
    Tours Métropole Val de Loire
  • Type de structure
    Collectivités
  • Localisation
    Rochecorbon
  • Type d'action
    Protéger / Préserver / Améliorer
  • Budget
    15 000 €
  • Tours Métropole Val de Loire, 2025
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • Plante qui vit dans la vase mais dont les feuilles sont au-dessus de la ligne de flottaison : l'appareil végétatif et reproducteur est totalement aérien.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • Plante semi-aquatique qui nécessite d'avoir les racines mouillées. Elle a un absolu besoin de vivre dans l'eau et non seulement en milieu humide.
  • Plante issue de lieux humides et parfois temporairement inondés. Elle peut vivre en milieu terrestre.
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • Petite protubérance en forme de boule au niveau des racines des plantes, développée sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • Petites protubérances en forme de boules au niveau des racines des plantes, développées sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • Plus vaste écozone du globe terrestre, elle regroupe l’Europe, l’Asie du nord, l’Afrique du nord et une petite partie du Moyen-Orient.
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • se dit d'un organisme qui réalise tout ou une partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • se dit d'organismes qui réalisent tout ou une partie de leur cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Contexte du projet

Dans le cadre de sa politique environnementale et suite à des constats réguliers d’écrasements d’écureuils roux sur son territoire, la Métropole de Tours a décidé d’agir et d’étudier la possibilité de reconnecter les habitats boisés (trame verte) via un pont aérien pour la petite faune arboricole, appelé écuroduc.
L’écuroduc est un pont aérien permettant aux écureuils de traverser d’un arbre à un autre via une corde. Ce dispositif permet ainsi aux écureuils de franchir une route en toute sécurité, sans descendre au sol et évite ainsi les écrasements. Ce passage à faune permet la restauration d’une continuité arborée fragmentée par la route et s’intègre ainsi dans la politique nationale de restauration des Trames Vertes et Bleues.

Objectifs

  • éviter des collisions d'écureuils sur une route
  • reconnecter 2 habitats boisés
  • tester un dispositif et en faire le suivi

Publics cibles

  • les Écureuils roux !
  • 2

    collectivités engagées

Qu’est-ce au juste qu’un écuroduc ? C’est tout simplement un pont aérien permettant aux Écureuils roux de traverser d’un arbre à un autre via une corde élastique. Ce dispositif permet ainsi aux écureuils de franchir une route en toute sécurité, sans descendre au sol et évite ainsi les écrasements. Ce passage à faune permet donc la restauration d’une continuité arborée fragmentée par la route et s’intègre ainsi dans la politique nationale de restauration des Trames Vertes et Bleues. Ce procédé reste récent et c’est le premier installé en Indre et Loire et sans doute en région Centre Val de Loire à notre connaissance.



Pas à pas

Préparer

C’est au niveau du quai de la Loire (M952), à Rochecorbon, entre l’agence de communication Novabox et l’école de Loire « La Rabouilleuse » qu'une zone de mortalité des écureuils par collisions a été repérée.

L'association COHAB a été mandatée pour étudier le projet et sa faisabilité. 

Il fallait arrimer la corde à un arbre situé dans une propriété privée, en l’occurrence un marronnier sur le terrain de l'agence de communication évènementielle Novabox. M. LAPOUGE, fondateur de NOVABOX a donné son accord.

Pour installer un écuroduc, l'association vérifie la présence d'arbres porteurs répondant à des critères précis :

  • une hauteur d’ancrage supérieure à 7 mètres
  • un diamètre d’ancrage supérieur à 45 cm
  • des arbres porteurs sains. Un diagnostic est réalisé en amont de la pose. Il prend en compte une analyse (mécanique, physiologique et pathologique) de l’arbre en adéquation avec la pose d’un écuroduc élastique. Certaines essences d’arbres sont évitées pour des raisons mécaniques et pathologiques voir non permise dans notre protocole de pose.
  • avoir deux arbres porteurs en vis-à-vis à moins de 25 mètres et répondant aux critères ci-dessus.

Afin d’être efficace et qu'il soit emprunté par les écureuils, la pose d’un écuroduc doit respecter certains critères importants :

  • Traversée à découvert (sans canopée) courte de 15 mètres maximum
  • Relier deux zones d’habitats existants des écureuils afin de ne pas créer une trappe écologique en créant un passage dans une zone inadaptée voire dangereuse pour eux
  • Trafic routier : plus la circulation est dense et la vitesse des automobilistes élevée moins l’écuroduc a des chances d’être utilisé

 

Des journées de pré-visite ont eu lieu le lundi 6 et le mardi 7 novembre 2023. Cette pré-visite a été réalisée par les co-fondatrices de l’association, responsables des projets d'écuroducs. 
À cette occasion, il a été fait le constat que le frêne ciblé ne pouvait pas accueillir un écuroduc élastique pour des raisons mécaniques :
• L’axe principal de l’arbre au niveau du houpier a récemment cassé 
• L’arbre est situé en contrebas du talus de levée de la Loire et donc très bas par rapport à la route. Malgré la hauteur totale de l’arbre (12m), pour être au-dessus de 7 mètres au-dessus de la route, il aurait fallu installer l’ancrage du dispositif dans le tiers supérieur du houpier. Hors, ce n’était mécaniquement pas envisageable au vu de la casse récente et du diamètre des branches inférieur à 40cm dans cette partie de l’arbre.

Concerter et installer

La solution permettant l’implantation d’un écuroduc élastique sur site a nécessité la pose d’un poteau du côté levée de la Loire, afin de permettre la pose d’un écuroduc principal entre le marronnier et le poteau et un écuroduc secondaire du poteau au frêne.

L’opération d’arrimage a eu lieu le 22 novembre 2024, avec l’appui des services métropolitains et ceux de la commune de Rochecorbon.

Valoriser / communiquer

Une vidéo de l'installation a été publiée sur la page Facebook de la Métropole et un panneau d'affichage bientôt installé à proximité.
Une page du site de la Métropole consacrée à la biodiversité présente le projet et les réseaux sociaux en relaie les nouvelles.

Suivre / évaluer

Ce seront les passages réguliers des écureuils, relevés par les pièges photo, qui attesteront du succès de cette expérience. Un agent métropolitain est chargé du suivi du dispositif (nourrissage des écureuils, relevé des photos) en collaboration avec la collectivité de Rochecorbon.

Prêt à se lancer (piège photo) © Métropole Val de Loire
Prêt à se lancer (piège photo) © Métropole Val de Loire
Zoom sur

3 bonnes raisons pour agir !

  • Agir très concrètement, sur le terrain, pour rétablir un corridor écologique est gratifiant.
  • Se creuser les méninges pour trouver des solutions est stimulant.
  • Les petits écoducs font les grands corridors écologiques.

Bilan

Résultats

La solution d'un poteau relais entre les deux arbres d'arrimage du dispositif étant expérimentale, il est trop tôt pour se prononcer sur son opérabilité. Cette page sera mise à jour dès que des résultats seront constatés.

Il est pour l'heure normal, compte tenu de la densité du trafic sur la route, que les écureuils hésitent à franchir l'élastique. Mais la disparition de la nourriture (noix et noisettes dans des seaux aériens), régulièrement consommée, témoigne de la présence des écureuils sur le poteau relais, ainsi que les photos dont les dernières montrent les écureuils sur le point de franchir l'élastique.

Conseils

À ce stade, la Métropole a bon espoir que le dispositif fonctionne, grâce à la preuve en image qu’un écureuil s’est engagé sur l’élastique. Mais il est important de bien positionner l’écuroduc, c’est-à-dire à un endroit où les écrasements sont avérés et fréquents, pour que le dispositif soit vraiment utile.

Perspectives

Pour le moment, il n'y a pas d'autre site concluant identifié sur le territoire de la Métropole. Mais il pourrait inspirer d'autres territoires de Centre-Val de Loire !

Partenaires

Société Cohab (étude de faisabilité et implantation), Ville de Rochecorbon (mesure de police, concours à l'installation)

Écureuil roux © Martial Queyrie

Contact
Marine CÉLESTE

Animatrice du Portail de la biodiversité et du Biodiv'Tour

Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)

Retours d'expérience associés

Au même thème
Au même public
Voir tous les contenus liés à