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  • Séminaire Énergies renouvelables et biodiversité
Séminaire Énergies renouvelables et biodiversité © Pixabay
Informations générales
Dates de l'événement
Retour sur événement
Le 03 nov .25
9h00 - 16h45
  • Lieu de l'événement
    1 rue Michel Roques, 45160 Olivet
  • Type d'événement
    Journée technique
  • Organisé par
    Organisé par
    Agence régionale de la biodiversité
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • Plante qui vit dans la vase mais dont les feuilles sont au-dessus de la ligne de flottaison : l'appareil végétatif et reproducteur est totalement aérien.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • Plante semi-aquatique qui nécessite d'avoir les racines mouillées. Elle a un absolu besoin de vivre dans l'eau et non seulement en milieu humide.
  • Plante issue de lieux humides et parfois temporairement inondés. Elle peut vivre en milieu terrestre.
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • Urbanisation dispersée (habitat individuel, bâtiments agricoles, etc.) dans des espaces demeurés naturels, agricoles ou forestiers.
  • Petite protubérance en forme de boule au niveau des racines des plantes, développée sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • Petites protubérances en forme de boules au niveau des racines des plantes, développées sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • Plus vaste écozone du globe terrestre, elle regroupe l’Europe, l’Asie du nord, l’Afrique du nord et une petite partie du Moyen-Orient.
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • se dit d'un organisme qui réalise tout ou une partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • se dit d'organismes qui réalisent tout ou une partie de leur cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Contexte régional de préservation de la biodiversité et de développement des énergies renouvelables

Par Laetitia Roger-Perrier, animatrice de l’Observatoire régional de la biodiversité

Yvonnick Lesaux, chargé de mission biodiversité à la DREAL Centre-Val de Loire

Claire Guyonnet, chargée de mission Énergies renouvelables à la Région Centre-Val de Loire

La matinée de séminaire a pu dresser le contexte à la fois face au besoin de production d’énergie, et aux enjeux de préservation de la biodiversité.

Les chiffres clés sur la biodiversité et les pressions qu'elle subit en Centre-Val de Loire, notamment par la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers, ont été présentés ainsi que les principales incidences du déploiement de parcs éoliens et photovoltaïques sur les milieux naturels et la faune / flore locale. Ce premier point faisait écho au webinaire sur les énergies renouvelables et leur incidence sur la biodiversité régionale, qui s'est tenu en amont du séminaire, le 16 octobre.

Les politiques européennes et nationales en réponse aux objectifs de production pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (Accord de Paris, Pacte vert européen, Loi Climat et Résilience 2021, Loi d’Accélération de la production d’ENR 2023, PPE 3 à venir…), ont également été présentées. Le cadre fixé en région notamment par le SRADDET a été rappelé.

Face au besoin en énergie qui ne cesse de croître dans le monde, la réduction des consommations énergétiques est une priorité et un préalable, grâce à des actions de sobriété et d'efficacité énergétique. Cela peut se traduire par exemple pour le photovoltaïque par l'identification des potentiels (délaissés urbains, bâtis, toitures) pouvant être mobilisés pour la production d’énergies renouvelables.

  • 18 %

    de la consommation finale d’énergie régionale sont issus des énergies renouvelables en 2023 (objectif 33 % en 2030)

Les enjeux de la biodiversité en un coup d'œil © ARB Centre-Val de Loire
Les enjeux de la biodiversité en un coup d'œil © ARB Centre-Val de Loire
Parcs éoliens et photovoltaïques au sol en service © DREAL Centre-Val de Loire
Parcs éoliens et photovoltaïques au sol en projet © DREAL Centre-Val de Loire
Zones d’accélération des énergies renouvelables arrêtées pour l'énergie éolienne © DREAL Centre-Val de Loire
Zones d’accélération des énergies renouvelables arrêtées pour l'énergie solaire photovoltaïque © DREAL Centre-Val de Loire

lncidences des énergies renouvelables sur la biodiversité : concilier transition énergétique et vivant

Par Aurélie Quinard, chargée de mission « Efficacité mesures impact éolien photovoltaïque » à la Fondation pour la recherche sur la biodiversité

Les impacts directs et indirects, systémiques, sous-estimés, de plusieurs types d'énergies renouvelables ont pu être abordés : 

  • éolien terrestre
  • photovoltaïque au sol
  • méthanisation

Les mesures existantes pour éviter ou atténuer ces impacts, et leur efficacité, ont été présentées.

Il ressort également le besoin de communication entre les différents acteurs des projets et territoires concernés, et de renforcer la disponibilité des données pour évaluer ces mesures. Les projets se multiplient beaucoup plus vite que les études capables d’en mesurer les effets écologiques. Les données manquent encore pour évaluer les impacts cumulatifs ou à long terme. Les études sont souvent locales ou sectorielles, avec un besoin de suivi fort.

La compensation est nécessaire mais non suffisante. Elle ne peut remplacer l’évitement et la réduction, et doit être encadrée strictement et suivie dans le temps.

La séquence ERC © FRB
La séquence ERC © FRB

Zoom sur le photovoltaïque

Présentation des enjeux photovoltaïques

Au regard du temps imparti, le choix a été fait d’un zoom sur le photovoltaïque l’après-midi. Le déploiement de cette énergie génère le plus grand nombre de projets actuels en région, et l'enjeu de consommation foncière représente une pression majeure pour la biodiversité.

Le développement des projets photovoltaïques vise également la résilience du territoire pour produire et consommer sa propre énergie et booster l'économie locale (loi APER / SRADDET). Les volumes doivent donc être suffisants face à la réalité économique (problèmes par exemple de raccordement pour les projets de petite envergure), en lien avec la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).

La dynamique est en cours puisque les projets se développent sur un temps long.

De nouvelles exigences et points d'attention sont, en parallèle, à prendre en compte - par exemple avec le Décret n° 2024-318 du 8 avril 2024 relatif au développement de l'agrivoltaïsme. Ce dernier concerne principalement l'élevage en Centre-Val de Loire.

Par Arnaud Duval, générateur à l’AREC Centre-Val de Loire

Saranto Randrianalimanana, adjointe à la cheffe du département énergie, air et climat à la DREAL Centre-Val de Loire

Virginie Longeville, responsable du pôle transition énergétique et développement durable à la Direction Départementale des Territoires du Loiret

La prise en compte de la biodiversité dans les projets photovoltaïques

Cette table ronde a permis de se concentrer sur les leviers à disposition et la prise en compte de la biodiversité du point de vue différents acteurs et aux différentes étapes des projets photovoltaïques.

  • Conception : importance de l'anticipation des contraintes réglementaires (face à la superposition des législations), de la concertation amont avec les porteurs de projets, et de l'anticipation des risques grâce aux études d'impact et avec des mesures ERC réalistes et précises.
  • Chantier : les chantiers peuvent à la fois être un moment de découverte d'espèces protégées sur le site (débroussaillages, etc.) ou devenir eux-mêmes des milieux temporaires pour certaines espèces (grenouilles installées au sein des ornières, etc.). L'entretien des secteurs balisés est donc essentiel.
  • Suivi/diagnostic : la transmission des données est à renforcer afin qu'elles soient protocolées et qu'elles puissent permettre de bien faire avancer les mesures ERC et normer les suivis pour avoir des comparaisons possibles entre sites. 

Les points de vigilance :

  • bien choisir le site d'implantation et avoir une planification régionalisée
  • bien anticiper le plan de circulation des engins
  • s'entourer d'un bureau d'étude qui assurera un suivi régulier sur site et une étude d'impact robuste
  • construire le partage de la valeur pour renforcer la désirabilité des projets (comment la collectivité ou les associations locales sont-elles intégrées ?)

Il ne s'agit pas d'adapter l'activité agricole aux panneaux mais d'adapter les panneaux à l'activité.

Par David Magnier, responsable du Pôle Transition énergétique à l'ADEME Centre-Val de Loire

Florent Chardonnal, responsable Énergie et Durabilité au WWF

Rachel Griggs, cheffe de projets chez Green Lighthouse Développement

Yvonnick Lesaux, chargé de mission biodiversité à la DREAL Centre-Val de Loire

Retours d'expérience

Pour cette dernière partie de journée, ont pu être détaillés :

  • les projets photovoltaïques au sol citoyens, avec l'exemple du parc photovoltaïque de Saint-Benoît-la-Forêt (37) et la prise en compte des impacts environnementaux dans la Charte d'Énergie partagée ;
  • le projet Conseiller demain en agrivoltaïsme ;
  • l'étude Sol² sur la qualité des sols dans les projets éoliens et phovoltaïques.

La réversibilité de l’installation est notamment un des points essentiels qui a été mentionné puisqu'il implique que les sols ne soient pas affectés par le projet photovoltaïque. L’installation ne doit pas affecter durablement les fonctions écologiques du sol, ni être incompatible avec une activité agricole, si le terrain a vocation à en accueillir.

Par Anne-fleur Kerouedan, chargée du développement territorial du réseau Centre-Val de Loire d’Énergie partagée

Anne Brunet, cheffe de service à la Chambre régionale d’agriculture Centre-Val de Loire

Vincent Miconnet, conseiller agropédologue de la Chambre d'agriculture du Loiret

Les principaux enseignements de la journée : 

  • Nécessité d’échanges en amont entre les porteurs de projets, les services de l’Etat et les acteurs locaux ;
  • Besoin de rendre accessibles et de standardiser les suivis réalisés sur les sites d’EnR afin de constituer une évaluation protocolée des impacts le temps passant ;
  • Difficulté à évaluer les effets cumulatifs de la multiplication des projets sur le territoire, sachant que cette accumulation, avec le nombre d’effets directs et indirects (rupture de connectivité écologique, perturbations liées à l’exploitation…), occasionne des perturbations importantes pour les espèces ;
  • Nécessité d'avoir un réflexe d’évitement pour les espaces à enjeux comme les ZNIEFF de type 1, privilégier les espaces dégradés et mettre en place une gestion écologique des sites.

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