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Retour aux sources à la Tourbière des Landes | Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire Vue de la zone est de la Tourbière des Landes © Sandra Gonzagua-Cen CVL
Informations générales
Date de l'actualité
15 fév .21
  • Type d'événement
    Mois des zones humides
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

Tout au long du mois de février, les zones humides sont à l'honneur ! L'occasion de faire découvrir les connaissances et actions en leur faveur.

 L'ARB vous propose une série d'articles au fil de l’eau "des actions en région" à la rencontre de ce que font les membres de l'Agence. Aujourd'hui, découvrez l'action du Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire.

Les tourbières, des zones humides indispensables et fragiles

Nées d’un processus long de décomposition organique par l’amas de résidus végétaux en milieu aquatique, il faut environ 5000 ans pour constituer 10 cm de de tourbe. Les tourbières actives fonctionnent comme des puits de carbones. Si les tourbières n’occupent que 3 % de la superficie terrestre, elles contiennent environ 25 % du stock mondial de carbone organique du sol. Ces lieux représentent des biotopes propices au développement de la biodiversité et de certaines espèces végétales et animales ne vivant que dans ce milieu. Elles rendent par ailleurs de précieux services : rôle d’éponge, épuration des eaux, pollinisation et parfois champ d’expansion des crues. Pourtant, elles sont menacées par plusieurs pratiques et phénomènes : aménagement du territoire, changement climatique… Pour en savoir plus, découvrez l’infographie "Tourbières et carbone" du pôle Tourbières de la Fédération des conservatoires d'espaces naturels.

Au cœur de la Sologne du Cher, la tourbière des Landes s’étend sur dix hectares. Sur ce milieu fragile, le boisement croissant empêchait les sources d’alimenter suffisamment les lieux en eau. Les tourbières ne remplissaient ainsi plus leurs services écologiques et n’assuraient plus le gîte et le couvert à la faune et la flore du milieu.

Le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire agit depuis 2003 pour gérer et restaurer la tourbière, avec l’appui de la commune de Ménétréol-sur-Sauldre.

Des lieux à la biodiversité foisonnante… et menacée

Classé Espace Naturel Sensible (ENS) du département du Cher, le site figure parmi les dernières tourbières acides en bon état de conservation que compte la région Centre-Val de Loire. La tourbière accueille 50 espèces menacées de disparition dont le Lycopode inondé-une fougère primitive, l’Azuré de l’Ajonc-un petit papillon bleu, ou le Lézard vivipare. Dans cet espace à l’ambiance bien particulière, et constamment humide, sphaignes et droséras disputent la place aux bouleaux et à la bruyère.

Suivi des niveaux d’eau dans la tourbière © Serge Gressette
Suivi des niveaux d’eau dans la tourbière © Serge Gressette

Rouvrir la zone pour rétablir un bon niveau d’engorgement

En 2014, le Conservatoire d’espaces naturels a rédigé le plan de gestion 2015-2024 qui cadre les interventions sur ce site. Celui-ci prévoit une réouverture des zones tourbeuses pour reconquérir un paysage plus ouvert, connu dans les années 1980, et restaurer l’engorgement de la tourbière en diminuant le taux de boisement et en réactivant, du coup, les sources qui alimentent cette zone humide.

En septembre 2019, d’importants travaux de bûcheronnage des pins, bouleaux et saules ont été réalisés sur 1,6 ha par un prestataire. Des produits de coupe ont été exportés et les saules ont bénéficié d’un dessouchage complémentaire pour éviter leur reprise. Par ailleurs, le site bénéficie d’une attention scientifique particulière. Cinq indicateurs de la boîte à outils LigérO sont déployés depuis 2017 avec, par exemple, le suivi des niveaux de la nappe. Ces outils sont mis en œuvre pour mesurer l’effet des travaux de restauration et évaluer l’évolution de cette tourbière acide, notamment du niveau d’engorgement.

Travaux sur la Tourbière des Landes © FH
Travaux sur la Tourbière des Landes © FH

Ces travaux de restauration permettent ainsi de préserver ce joyau de la biodiversité mais aussi de conserver des services rendus : le rôle de puits de carbone mais aussi d’éponge en stockant l’eau l’hiver et en la restituant l’été.

La tourbière des Landes avant travaux ©Cirade Environnement
La tourbière des Landes avant travaux ©Cirade Environnement
La tourbière des Landes après travaux ©Cirade Environnement
La tourbière des Landes après travaux ©Cirade Environnement
Zoom sur

Le Cen Centre-Val de Loire en bref

Le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire, membre de l’Agence régionale de la biodiversité, s'est donné pour mission la sauvegarde des milieux naturels les plus remarquables pour leur faune, leur flore, leur qualité paysagère ou géologique. Ses priorités d'intervention portent sur la préservation des sites ligériens les plus beaux et les plus menacés, la sauvegarde des milieux humides les plus remarquables (mares, étangs, tourbières, prairies…) ainsi que la protection et la gestion de milieux naturels variés abritant des espèces rares (pelouses sèches, sites à outarde canepetière...). Pour en savoir plus, consulter le site du Cen Centre-Val de Loire.

https://www.biodiversite-centrevaldeloire.fr/sites/default/files/styles/large/public/media/image/2018-12/logo-observatoire.jpg?itok=lNF6g8bf 

Vue de la zone est de la Tourbière des Landes © Sandra Gonzagua-Cen CVL