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  • Les changements climatiques en Centre-Val de Loire
Les changements climatiques en Centre-Val de Loire Loiret à sec, Olivet août 2022 ©P. d'Armancourt
Informations générales
Date de l'actualité
19 oct .22
  • Type d'événement
    L'Observatoire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

Nos activités impactent non seulement l'Ours polaire et les coraux mais aussi le devenir de la forêt d'Orléans ou du Sonneur à ventre jaune (espèce d'amphibien). Le territoire Centre-Val de Loire sera soumis à davantage de phénomènes de sécheresse, inondations, canicules et feux de forêts. L'atténuation des effets des changements climatiques est indispensable. La nature est source de solutions.

Les évolutions attendues en Centre-Val de Loire

Canicules et feux de forêt

En Centre-Val de Loire, on prévoit entre +18 à +50 jours par an de journées chaudes d'ici 2060. L'augmentation des fréquences de canicule (+33% par an) et la baisse des précipitations en été (-13% par rapport à la référence actuelle -source ClimatHD) vont contribuer à augmenter le risque de feux de forêt en région. Jusque-là épargné, le Centre-Val de Loire sera comparable à la situation que connaissent les Landes aujourd'hui avec un risque de 10 à 25 jours par an de feux d'ici 2060.

Pour améliorer la connaissance sur les massifs forestiers les plus exposés, un atlas du risque des feux de forêt a été conçu par les services de l'État et les services départementaux d'incendie et de secours.

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    de la région soumis à un risque " feux de forêt " fort à très fort d'ici 2060 | DREAL, 2021

Zoom sur

Changements climatiques : une migration des espèces vers les pôles et les cimes

Les espèces fuient leurs habitats devenus inhospitaliers

Les changements climatiques induisent des dégradations d'habitats pour les espèces animales et terrestres rendant leurs lieux de vie originels inadaptés. Les vitesses de migration sont différentes entre espèces marines et terrestres. En effet, les espèces terrestres sont freinées par les obstacles qu’elles rencontrent : fragmentation du paysage par les activités humaines, modification d’occupation des sols et disparition des corridors écologiques (haies, bocages, ripisylves…). Ainsi les espèces terrestres migrent 6 fois moins vite que les espèces marines : 1 km/an contre 6 km /an (article cité dans Natura Sciences et publié en 2020 dans Nature Ecology & Evolution).

Toutes les espèces terrestres ne peuvent pas se déplacer à la même vitesse. Si l’espèce ne rencontre pas d’habitat de remplacement favorable à son cycle de vie, alors il y a un risque d’extinction.

Le rapport du GIEC de 2018, sur un monde à +1,5 ou +2°C précise le risque. Avec une augmentation des températures mondiales de +2°C, 18 % des insectes, 16 % des plantes et 8 % des vertébrés devraient perdre plus de la moitié de leur espace de vie (lisez le rapport complet ou accédez à l'infographie du Monde sur des chiffres clefs). En Centre-Val de Loire, c’est le cas du Triton ponctué ou du Sonneur à ventre jaune qui verraient l'ensemble de la région leur être climatiquement défavorable d'ici 2060 (d'après le projet de recherche MODELISE).

D’autres espèces étendent leur aire de présence

La Pipistrelle de Kuhl a déjà notablement accrue son aire de répartition de près de 400%. Confinée pour l’Europe au bassin méditerranéen, on la trouve maintenant jusqu’en Grande Bretagne ou en Pologne. L’Oie cendrée hiverne aujourd’hui en France alors qu’elle ne faisait que transiter au début du XXè siècle.

Mais la modification des températures et des précipitations peut aussi favoriser l’installation ou l’expansion notamment d’espèces exotiques envahissantes plus adaptées. C'est le cas de la chenille processionnaire du pin, du moustique tigre, de l’ambroisie, ou des termites qui en Centre-Val de Loire verraient leur aire de colonisation augmenter de 3,5 fois.

Encore temps d'agir

Pour permettre d’optimiser les capacités de dispersion des espèces, il est primordial de faciliter leurs déplacements pour améliorer leur adaptation aux nouvelles conditions climatiques. Les mesures de restauration et d'entretien durable des espaces naturels, mais aussi de renaturation des espaces urbains sont donc d'autant plus nécessaires pour maintenir des habitats vivables et des corridors écologiques fonctionnels.



Le Sonneur à ventre jaune (©A. Dhellemme) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Sonneur à ventre jaune (©A. Dhellemme) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Triton ponctué (©BA) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Triton ponctué (©BA) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
La Truite fario (©FDAAPPMA 36) verrait près d’1/3 de son habitat lui être favorable d'ici 2070*.
La Truite fario (©FDAAPPMA 36) verrait près d’1/3 de son habitat lui être favorable d'ici 2070*.
  • + 1,6°C

    Augmentation moyenne de la température de l’eau en France*

  • x 3,5

    Facteur d’augmentation de l’aire de colonisation des termites en Centre-Val de Loire

Des bocages et des milieux humides en mosaîque assurent une trame verte et bleue (©N. Van Ingen)
Des bocages et des milieux humides en mosaîque assurent une trame verte et bleue (©N. Van Ingen)

Inondations et baisse de la quantité d'eau

Sous l'effet des changements climatiques, le cycle de l'eau se dérègle. C'est ainsi qu'il est possible de prévoir non seulement une augmentation des épisodes de sécheresses mais aussi des crues, des pénuries d'eau et des coulées de boues...

La répartition des précipitations en Centre-Val de Loire devrait être modifiée, à la fois d’un point de vue géographique mais aussi sur l’année.
Le nombre de jours de fortes précipitations risque d'augmenter annuellement de 1 à 3 jours par an sur la région. Ces précipitions intenses peuvent alors augmenter le risque d’érosion des sols, de coulées de boue et d’inondations.
La réduction des précipitations d’été et l’augmentation des températures de l’air vont entrainer un allongement des périodes d’étiage et une diminution des débits des cours d’eau.
Les impacts des changements climatiques sur les eaux de surface (niveau d’eau des rivières) impliqueront des répercussions sur les ressources en eau souterraines (niveau des nappes souterraines). La baisse serait plus limitée pour les nappes des plaines alluviales dont le niveau est très lié au niveau de la rivière tandis qu’elle pourrait atteindre 10 m pour les nappes présentes au droit des plateaux et des contreforts des bassins sédimentaires.
Les modifications des températures, des régimes hydriques et de la pluviométrie pourraient aussi conduire à la dégradation de la qualité de l’eau ou à la disparition de certaines zones humides, augmentant ainsi la menace sur les habitats naturels et les espèces qu’elles abritent.

Aussi, si aucune action n'est entreprise, les scénarios à l'horizon 2070* indiquent :

  • -25 à -30%

    de recharges des nappes souterraines*

  • -10 à -40%

    du débit moyen annuel des cours d'eau*

* Étude EXPLORE 70 : modélisation à l’horizon 2070 de l’aire des habitats favorables à l’échelle nationale pour 38 espèces, sous l’hypothèse du scénario GIEC A1B médian. Étude portée par la direction de l’eau et de la biodiversité du Ministère en charge de l'écologie, menée en 2013. Comparaison de la distribution actuelle avec la distribution potentielle.

Adapter son territoire pour mieux vivre avec les changements climatiques

Face aux impacts des changements climatiques, aménager son territoire pour le rendre plus résilient est possible grâce aux Solutions d'adaptation fondées sur la Nature (SafN). Cela consiste à utiliser la nature et les services qu'elle nous rend pour faire face aux problèmes que l’on rencontre.

Il s'agit alors de protéger, gérer de manière durable ou restaurer les écosystèmes naturels ou modifiés pour améliorer leur état, pour qu'ils soient fonctionnels et assurent des services dits écosystémiques. Ces services nous sont précieux ! En quelque sorte, la nature œuvre gratuitement pour nous :

  • en réduisant les risques d'inondations par exemple via des rivières en bon état de fonctionnement écologique,
  • en écrêtant les crues sur des zones d’expansion en amont des villages,
  • en réduisant les pollutions via la filtration par les plantes et les sols,
  • en créant des micro-climats grâce aux arbres et aux milieux humides.
  • ...

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