Portrait d'un arbre emblématique du val de Loire caractéristique des paysages ligériens et aux fonctions écologiques importantes : le Saule blanc !
Le Saule blanc (Salix alba) est un arbre de la famille des Salicacées mesurant de 6 à 25 mètres très facilement reconnaissable. Ses feuilles ont la forme d'un fer de lance (on dit qu'elle sont "lancéolées"), sont poilues sur la face supérieure (dessus) et densément velues-soyeuses en dessous, lui donnant cet aspect "blanc-grisâtre" distinctif, d'où son nom de Saule blanc !
Pour différencier un saule d'un autre saule, cela nécessite en général l'analyse détaillée des fleurs mâles et femelles. Cela présente la contrainte de ne pouvoir déterminer ces derniers qu'au moment de la floraison (au printemps).
Réponse en bas de cette page !
La salicyline est un extrait de l'écorce du saule blanc, le précurseur naturel de l'acide salicylique, un composé qui a été utilisé historiquement dans les traitements contre la douleur et la fièvre. Dès l'Antiquité, en Égypte et en Grèce par exemple, les sucs de Saule blanc étaient utilisés pour soulager les douleurs. Des pharmaciens et chimistes développent progressivement la formule de l'aspirine au cours du XIXème siècle. L'aspirine (acide acétylsalicylique) est une version modifiée de l'acide salicylique, qui a été développée pour être moins irritante pour l'estomac. Ce composé chimique naturel se trouve principalement dans l'écorce de certains arbres, notamment le Saule blanc (Salix alba).
Le Saule blanc est un arbre caducifolié, c'est à dire, qu'il possède des feuilles caduques. En d'autres termes, il perd ses feuilles pendant la saison hivernale.
Le Saule blanc est présent dans tous les départements de France métropolitaine. Il est néanmoins plus rare ou absent dans les massifs montagneux et dans les régions naturelles très acides (Landes, Limousin, Massif armoricain).
Le nom Salix proviendrait du celtique sal signifiant "proche" et lis voulant dire "eau", donc un arbre poussant à proximité de l'eau. Très employé et planté au XIXème siècle, le Saule blanc a aujourd’hui perdu beaucoup de ses usages, mais est toujours abondant notamment dans les grandes vallées comme la Loire, la Vienne, le Cher et l’Allier et les autres vallées des plaines calcaires de la région.
En Centre-Val de Loire, le Saule blanc est présent dans :
des mailles de 5x5 km en Centre-Val de Loire
La Saulaie blanche, milieu forestier largement dominé par les saules et en particulier par le Saule blanc. Il s'agit d'une forêt de bois tendre qui avec le temps et l'absence de rajeunissement du milieu (crue) évoluera vers de l'Ormaie-frênaie, considérée celle-ci comme une forêt de bois dur.
Ce type de saulaie mature occupe les berges des cours d'eau et des bras secondaires de la Loire en eau au moment des crues. Dominée par le Saule blanc, elle accueille également d'autres espèces de saules comme le Saule rougeâtre (Salix x rubens), le Saule des vanniers (Salix viminalis) ou encore le Peuplier noir (Populus nigra).
Les saulaies blanches sont des milieux patrimoniaux et sont inscrits à la Directive Natura 2000. Sur le plan écologique, les saulaies blanches présentent un intérêt majeur pour la flore (et champignons) et la faune (oiseaux, insectes notamment) et jouent un rôle prépondérant pour la régulation et la filtration de l'eau ainsi que la fixation des berges et des sols.
Appelé aussi l'Osier blanc, la Saule blanc a été cultivé en têtard pour obtenir de l'osier utilisable en vannerie. La variété vitellina, aux jeunes rameaux souvent jaune vif, encore rencontrée ponctuellement, était plantée dans les vignes et les oseraies au XIXème siècle.
Le bois du Saule blanc a également trouvé usage en menuiserie offrant un bois homogène, stable, facile à travailler et se courbant facilement.
Les chatons ! Il s'agit d'un type d'inflorescence serrée de fleurs unisexuées et se détachant généralement en entier.
Le Saule blanc (Salix alba) © Rémi Dupré
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