Accueillir la biodiversité au jardin Flambé sur lavande © M. Poiré
Informations générales
  • Type d'idée d'action
    Protéger / Préserver / Améliorer
  • Source
    Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production

Un jardin où on se sent vivant parmi le vivant

Bienfaits pour la santé humaine, adaptation aux changements climatiques, participation à la préservation de la nature... Dès lors qu'on accueille la biodiversité sauvage chez soi, les intérêts sont multiples et les leviers puissants.

Dans cette riche idée d'action à la portée de toutes et tous, nous vous orientons vers de nombreuses ressources en abordant :

  • de ne rien faire à abandonner les produits phytosanitaires : un changement d'état d'esprit au jardin nécessaire
  • accueillir la faune sauvage de passage
  • faire pousser la flore locale et bichonner ainsi les insectes et son plaisir
  • le potager et la biodiversité, une histoire d'interdépendance
  • s'adapter aux changements climatiques et gérer l'eau
  • labelliser son jardin

Faire rimer jardiner avec biodiversité

Laisser faire et adopter les bons gestes

Observer les fleurs pousser, les insectes vrombir et les lézards ramper... il y a de quoi s'émerveiller dans le jardin ! S'asesoir dans les herbes et admirer tout ce monde vivant sous ses fenêtres, c'est le premier pas pour agir pour la biodiversité au jardin. C'est en substance ce que propose le "jardin punk" avec une pratique hors normes. Laissez-vous tenter par ses principes de laisser faire, observer, dessiner seulement des passages et implanter ce que l'on a, moins arroser... Apprendre à désapprendre !

Si vous cherchez plutôt à connaitre les bonnes pratiques pour jardiner au naturel, les associations naturalistes de la région ont beaucoup de conseils pour vous ! Pailler, favoriser l'accueil des auxiliaires, composter, récupérer l'eau de pluie... Il y a de quoi faire toute l'année pour un jardin vivant et accueillant !

Laisser faire la nature... © MC
Laisser faire la nature... © MC
Ne rien faire : le jardin punk

Laisser faire est favorable à la biodiversité : laisser pousser, laisser des tas, laisser le bois mourir sur place... et observer ! Le principe du jardin punk expliqué par le paysagiste Eric Lenoir, l'association États sauvages et dans la même idée, l'association Arthropologia dont le premier conseil est "Surtout, ne rien faire !"

 

Les bons gestes : le jardin au naturel
En Centre-Val de Loire

En Centre-Val de Loire, les jardins sont une institution ! Les associations naturalistes accompagnent les jardiniers amateurs vers les bonnes pratiques pour un jardin au naturel :

→ "Je jardine au naturel" de la SEPANT

→ Le calendrier perpétuel des bons gestes au jardin, mois par mois de Loiret Nature Environnement

→ "Astuces de jardiniers" de Sologne Nature Environnement

Au national

D'autres acteurs nationaux ont constitué de véritables boites à outils du jardin au naturel :

→ "Les bonnes pratiques de jardinage" des jardins de Noé

→ "Les bons gestes" de l'Office français de la biodiversité

→ "Les conseils biodiversité" de la Ligue de Protection des Oiseaux

 

Une bonne idée pour accueillir la biodiversité au jardin ? Laisser faire les dynamiques naturelles, et observer !

Zoom sur

Brûlage des déchets : un risque pour la biodiversité et pour les humains

Brûler les déchets à l'air libre, qu'ils soient issus des particuliers, des secteurs agricoles ou du bâtiment, c'est interdit et illégal pour de bonnes raisons ! Pollutions du sol, de l'air, de l'eau, les effets sur la santé humaine et l'environnement sont nombreux.

→ Tout savoir - et comment trouver d'autres solutions - dans ce livret de Loiret Nature Environnement.

Se passer des produits phytosanitaires : un premier pas essentiel

Sur la faune (insectes pollinisateurs, oiseaux insectivores, mammifères..) comme sur notre santé humaine, les effets des produits phytopharmaceutiques sont avérés et dramatiques. Conçus pour pour détruire les organismes vivants, ils provoquent de lourds dégâts sur l'ensemble de la biodiversité et sur le long terme.

Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers ne peuvent plus acheter, stocker ou utiliser de produits phytopharmaceutiques de synthèse pour traiter ou désherber leur jardin.

Abeille sauvage © F. Hergott
Abeille sauvage © F. Hergott
Jardiner sans pesticides, mode d'emploi
Centre-Val de Loire

Les associations de Centre-Val de Loire vous accompagnent pour jardiner autrement !

→ le livret "Jardiner sans pesticides" du CPIE Val de Loire

Autre site ressources

→ Jardiner autrement, site de référence pour les jardins sans pesticide

 
"Naturel", "autorisé en bio" n'est pas forcément inoffensif !

Tous les produits "naturels" ou "bio" ne sont pas inoffensifs : vinaigre, sel, insecticides biologiques, etc., peuvent avoir un impact sur le milieu naturel. D'où l'importance de bien se renseigner avant d'utiliser un produit, même "fait maison", et de respecter les doses prescrites.

Zoom sur la bouillie bordelaise

Vigneron·ne·s et jardinier·ère·s utilisent depuis longtemps la bouillie bordelaise contre le mildiou, une maladie qui fragilise par exemple raisins et tomates. Les jardins de Noé font le point sur ce produit : origine, composition, dangers, doses et alternatives.

→ Lire l'article sur la bouillie bordelaise

Aménager son jardin pour accueillir la faune

Un jardin pour les oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens

Des aménagements simples permettent d'adoucir l'existence des petites bêtes à plumes, à poils et à écailles qui peuplent nos jardins. Voici quelques ressources pour y voir plus clair et passer à l'action.

Hérisson commun
Hérisson commun
Accueillir hérissons, oiseaux, lézards, grenouilles et chauve-souris
Hérisson

Quel émerveillement de découvrir une petite boule piquante qui sort son museau ! Mais la vie n'est pas rose pour le hérisson : entre grillages, piscines, débroussailleuses et pesticides, cet auxiliaire des jardins a un parcours semé d'embûches.

→ Accueillir le hérisson (LPO)

Oiseaux

Les populations d'oiseaux déclinent de manière très inquiétante. Voici quelques conseils pour leur donner un coup de pouce en hiver sans faire de faux pas, et protéger leurs sites de reproduction.

Le saviez-vous ? Détruire ou déplacer les nids d'oiseaux sur le bâti est interdit. C'est aussi valable pour les nids inoccupés : certaines espèces menacées et protégées (rapaces, hirondelles, martinets, moineaux...) réutilisent leur nid d'une année sur l'autre. Un déplacement est possible uniquement sur autorisation de la DREAL.

→ Quand nourrir les oiseaux ? (LPO)

→ Nourrissage et maladies des oiseaux (LPO)

→ Du 15 mars au 31 août, les oiseaux font leur nid : halte aux élagages et tailles de haies (LPO)

Lézards

Que serait un jardin sans lézards des murailles ? Du soleil, de la chaleur, un muret de pierre... Voilà de quoi rendre heureux ce petit reptile.

→ Créer une nurserie à lézards (Salamandre)

Amphibiens

Les amphibiens sont menacés par la destruction des habitats humides. Pourquoi ne pas créer une petite mare pour restaurer les continuités écologiques et offrir un lieu de vie aux grenouilles et aux tritons ?

→ Créer une mare : guide de la SNPN

→ Participer à l'opération Objectif Mares (recensement des mares)

Chauves-souris

Longtemps mal-aimées, les chauves-souris sont aujourd'hui menacées d'extinction, malgré leur statut d'espèces protégées. Voici une ressource pour connaître et accueillir ces mammifères inoffensifs et très utiles au jardin.

→ Les chauves-souris : connaître et cohabiter (Jardins de Noé)

Nichoirs pour espèces diverses

Vous souhaitez mettre en place des nichoirs ? Les conseils de la LPO pourront vous guider, pour diverses espèces.

→ Mettre en place des nichoirs et abris pour différentes espèces d'animaux (LPO)

L'éclairage nocture perturbe la faune
L'éclairage nocture perturbe la faune
Aider la faune : sécheresse, cavités dangereuses et pollution lumineuse
Faune et canicule

Les périodes de canicule sont éprouvantes pour les humains...mais aussi pour la faune. Voici quelques gestes simples à mettre en place : points d'eau, création d'îlots de fraicheur...

→ Aider la faune en période de canicule (LPO)

Cavités dangereuses

Omniprésents dans nos environnements, les cavités pièges (creux ou trous > 5 cm de diamètre, aux parois verticales et lisses) constituent un danger mortel pour de nombreuses espèces d'oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens. C'est aussi le cas des piscines.

→ Repérer et neutraliser les cavités dangereuses pour la faune (LPO)

Éclairage nocturne

L'éclairage nocturne public et privé perturbe fortement le cycle biologique des animaux. Pour un jardin plus accueillant, il est donc préconisé d'éteindre ses lumières extérieures la nuit. Vous pouvez également faire passer le message auprès de votre commune.

→ Agir contre la pollution lumineuse au jardin (Jardins de Noé)

→ Pour communiquer auprès des collectivités (Arthropologia)

Renard roux
Renard roux
Animaux "nuisibles", comment cohabiter ?

Les animaux dits "nuisibles", nommés ESOD (Espèces Susceptibles d’Occasionner les Dégâts) dans la réglementation, créent du fil à retorde à leurs voisins humains... mais sont aussi souvent de grands incompris !

Parmi ces espèces, certaines sont exotiques envahissantes, comme le Ragondin. D'autres font partie de la faune locale, comme le Renard roux qui pourra être tenté de visiter votre poulailler, ou bien la Fouine, ravie de s'installer dans votre grenier.

Et si on apprenait à cohabiter avec ces espèces qui jouent un rôle dans les équilibres naturels ?

→ Cohabiter avec les espèces "nuisibles" : fiches espèces de la LPO

Zoom sur
La chat, une menace pour la biodiversité

Votre jardin est riche en habitats pour la faune.... mais fréquenté par un chat ? Il risque de constituer un piège : la faune est attirée, puis rapidement capturée. D'où l'importance de stériliser nos petits compagnons pour limiter la démographie et l'errance des chats !

La LPO propose par ailleurs quelques idées pour réduire l'impact de nos félins. → Limiter la prédation du chat domestique

Chat et biodiversité, comment les concilier ?
Chat et biodiversité, comment les concilier ?

Un jardin pour les pollinisateurs et autres insectes

Les pollinisateurs permettent la reproduction des végétaux sauvages et cultivés, en transportant leur pollen. Qui dit pollinisateurs, dit bien sûr abeilles domestiques ! Mais en réalité, il existe en France près de 1000 espèces d'abeilles sauvages et une multitude d'autres insectes qui assurent la pollinisation. Pour se nourrir, ces espèces dépendent du nectar et du pollen des fleurs. Certains insectes, comme la Collète du lierre, ont même besoin d'une plante bien particulière pour survivre !

À cause des insecticides et de la destruction des habitats naturels, les populations de pollinisateurs s'effondrent depuis plusieurs décennies. Pour "sauver les abeilles", certains installent des ruches... Or, les abeilles domestiques concurrencent les pollinisateurs sauvages. Installer des ruches pour favoriser les pollinisateurs, c'est comme élever des poules pour protéger les oiseaux !

Le Lierre, une ressource très précieuse pour les insectes en automne © L. Roger-Perrier
Le Lierre, une ressource très précieuse pour les insectes en automne © L. Roger-Perrier

Alors, que faire pour accueillir les pollinisateurs sauvages ?

L'association Arthropologia et l'OFB ont créé le programme Pollin'actions pour venir en aide aux pollinisateurs. Ces actions profiteront aussi aux autres insectes et invertébrés du jardin, tout aussi indispensables dans l'écosystème !

Syrphe porte-plume sur Valériane © M. Poiré
Syrphe porte-plume sur Valériane © M. Poiré
Programme Pollin'actions

→ Offrir des ressources alimentaires aux pollinisateurs : planter une haie d'espèces locales, faire pousser une prairie d'espèces indigènes...

→ Favoriser la nidification et les abris pour les pollinisateurs : créer des habitats (mare, pierrier, bois mort, tiges creuses...)...

→ Autres mesures pour accueillir les pollinisateurs : faucher plutôt que tondre, lutter contre la pollution lumineuse...

Un indésirable au jardin : le Frelon asiatique

Espèce exotique envahissante, le frelon asiatique a un impact sur les populations d'insectes locales. Pour lutter, certains jardiniers mettent en place des pièges. Attention ! Peu sélectifs, ces pièges nuisent aux autres espèces.

→ Lutter contre le frelon asiatique (LPO)

Zoom sur
L'hôtel à insectes, fausse bonne idée ?

Très en vogue, les hôtels à insectes ont pourtant beaucoup d'inconvénients :

  • En concentrant les insectes au même endroit, ils favorisent concurrence, parasitisme et prédation.
  • Souvent implantés dans des lieux pauvres en fleurs sauvages, ils offrent le gîte sans le couvert.
  • Ils n'hébergent que quelques espèces, souvent communes ; la majorité des espèces d'abeilles nichent directement dans le sol.

En conclusion, mieux vaut créer de petits nichoirs dispersés et des habitats diversifiés, riches en ressources florales indigènes. → 1 min pour en savoir plus (Arthropologia)

Les insectes, pas si différents de nous... Eux aussi préfèrent ne pas vivre entassés ! © B. Virely
Les insectes, pas si différents de nous... Eux aussi préfèrent ne pas vivre entassés ! © B. Virely

Offrir un espace à la flore sauvage

Laisser la flore sauvage s'exprimer, c'est favoriser toute la biodiversité

Historiquement, le "beau jardin" évoque une nature maîtrisée... mais aussi pauvre en vie. Souvent bannis des jardins, les végétaux sauvages sont en effet à la base des écosystèmes, prodiguant nourriture et habitats à la faune.

Dans un contexte d'effondrement de la biodiversité, les jardins ont un rôle à jouer dans la préservation des espèces végétales et animales : et si aujourd'hui, un "beau jardin", c'était aussi un lieu d'expression de la flore sauvage ?

Voici quelques ressources pour lui donner la part belle, tout en conservant un jardin où l'on se sent bien : privilégier les plantes d'origine locale, découper le jardin en différentes zones, adapter ses pratiques de tonte, mettre en place des haies champêtres, éviter les espèces exotiques envahissantes...

Bleuet sauvage, riche en nectar pour les insectes
Bleuet sauvage, riche en nectar pour les insectes
Bleuet horticole à fleurs multiples, sans intérêt pour les insectes !
Bleuet horticole à fleurs multiples, sans intérêt pour les insectes !
Églantier © L. Roger-Perrier
Églantier © L. Roger-Perrier
Planter local : pourquoi, comment ?

Lors du choix des végétaux à planter, donnons plus de place aux plantes locales, c'est-à-dire aux plantes sauvages génétiquement originaires de notre région :

  • Elles sont parfaitement adaptées au milieu, donc le succès des plantations est meilleur.
  • Elles sont plus à même de répondre aux besoins de la faune, du fait d'une longue coévolution.
  • Elles ont une grande diversité génétique, ce qui maximise les capacités d'adaptation face aux changements environnementaux.

Au contraire, les espèces horticoles, sélectionnées sur des critères esthétiques, sont souvent de faible intérêt écologique. C'est le cas des fleurs à rangées de pétales multiples, qui attirent les insectes mais produisent peu ou pas de nourriture, les épuisant inutilement.

Attention, planter local n'est pas acheter local : l'origine des plants compte ! Introduire un plant qui vient de loin, d'une espèce pourtant "de chez nous", peut avoir un impact négatif sur le milieu naturel. Le plant doit être issu de végétaux sauvages de la région :

→ Végétal local, la marque de l'OFB qui garantit l'origine locale des plants : trouvez des producteurs de plants et semences locales pour notre région

→ Collecter soi-même des graines et boutures de plantes locales, dans le respect des milieux (Arthropologia)

→ Guide Planter local en Centre-Val de Loire : une sélection d'arbres à d'arbustes à planter par région naturelle (Observatoire régional de la biodiversité)

Et souvent, il n'est pas nécessaire de planter... si on les laisse faire, les espèces sauvages locales s'installent toutes seules, dans le milieu qui leur convient !

Des arbres et des haies champêtres locales

Les haies champêtres sont des milieux extrêmement intéressants. Richesse visuelle, nourriture et refuge pour des animaux de toutes sortes, tenue dans le temps... elles ont tout pour battre à plate couture les haies monotones de thuya et de laurier cerise !

Voici une sélection de guides pour choisir des essences locales et composer une haie champêtre :

→ Guide Planter local en Centre-Val de Loire (ARB Centre-Val de Loire)

→ Essences et propositions de "haies types" en Centre-Val de Loire  (CPIE Centre-Val de Loire)

→ Guide "De la haie de thuyas à la haie champêtre" (Haies vives d'Alsace, FNE)

→ Guide "Composer des haies favorables aux pollinisateurs sauvages - zone Bassin parisien Sud" (Pollinis)

→ Guide "La haie apicole" (Haies vives d'Alsace, Fédération des syndicats des apiculteurs du Bas-Rhin)

→ Mise en place de haies spontanées (Arthropologia)

La taille des haies et l'élagage sont déconseillés entre le 15 mars et le 31 août, période de nidification des oiseaux. Plus d'informations réglementaires sur le site du Service public, Plantation.

En région, des associations ou des collectivités peuvent vous accompagner ou vous fournir des ressources pour votre projet. C'est par exemple le cas du PETR Centre-Cher et de l'association Plantons par Nature (Loiret).

Et pour s'assurer de l'origine locale des plants achetés, rendez-vous sur le site de Végétal local, région Bassin parisien Sud ! Vous pouvez aussi collecter vous-même vos graines en milieu naturel, en respectant la ressource.

Campanules dans la prairie © L. Roger-Perrier
Campanules dans la prairie © L. Roger-Perrier
Gestion différenciée : zonage du jardin

Accueillir la flore sauvage au jardin peut faire peur : ces espèces nous sont inconnues, viennent perturber nos repères esthétiques... Mais laisser de la place à la flore spontanée ne rime pas forcément avec un jardin intégralement ensauvagé !

Le principe de gestion différenciée peut nous aider à concevoir un beau jardin, où tout le monde cohabite et où l'on se sent bien. On découpe ainsi l'espace en plusieurs zones, gérées différemment. Par exemple :

  • zone très fréquentée : pelouse tondue fréquemment, massifs de fleurs horticoles
  • zone intermédiaire : pelouse tondue ou fauchée plus haut et moins souvent, massifs mêlant fleurs horticoles et espèces sauvages
  • zone de prairie naturelle : espace dédié à nos voisins sauvages, fauché une fois par an, avec quelques allées tondues pour s'y promener

Un avantage de la gestion différenciée est qu'on y gagne en temps d'entretien !

→ Pourquoi laisser un coin de jardin au naturel ? (Jardins de Noé)

→ Adopter la gestion différenciée (Jardins de Noé)

De la pelouse à la prairie fleurie

Pour la flore comme pour la faune, il est très bénéfique de laisser certains coins du jardin évoluer en prairie fleurie, en réduisant la fréquence des coupes.

Si la végétation ne se diversifie pas spontanément en "laissant faire" pendant quelques années, il est possible de semer. Les graines peuvent être collectées dans le milieu naturel ou achetées. Attention, alors, à leur provenance  ! Bien souvent, les mélanges "prairies fleuries" sont à proscrire : ils contiennent des espèces non locales et modifiées pour leurs qualités esthétiques... mais de faible intérêt pour la faune.

Pour mettre en place et entretenir une prairie naturelle, consultez les guides suivants :

→ Entretenir une prairie fleurie : techniques de coupe, fréquence et échelonnement (Jardins de Noé)

→ Faire pousser des zones de prairies (Arthropologia)

→ Se fournir en plantes sauvages et locales (Arthropologia)

→ Pourquoi laisser de côté sa tondeuse (Arthropologia)

Raisin d'amérique, une espèce invasive
Raisin d'amérique, une espèce invasive
Éviter les plantes exotiques envahissantes

Les espèces exotiques envahissantes, ou espèces invasives, sont l'une des cinq causes majeures de l'érosion de la biodiversité. Parmi les plantes incriminées, beaucoup ont été initialement introduites dans les parcs et jardins... puis s'en sont échappées, et occasionnent aujourd'hui des dégâts majeurs sur les milieux naturels et en matière de santé publique.

Dans la région Centre-Val de Loire, 42 végétaux sont problématiques à ce jour. C'est par exemple le cas de l'Ailanthe, l'Herbe de la Pampa, la Berce du Caucase ou la Vigne Vierge.

L'Observatoire régional de la biodiversité a créé une plaquette pour reconnaître ces espèces et avoir des clés d'action - la première étant, bien sûr, de ne pas les planter.

→ Plaquette - les plantes exotiques envahissantes en Centre-Val de Loire

→ Pour en savoir plus : page du Portail sur les espèces exotiques envahissantes

Prudence, donc, lorsqu'on introduit une nouvelle espèce exotique au jardin ! Elle pourrait rejoindre l'infortuné peloton des invasives...

Tailler un arbre en têtard

Au jardin, il peut être intéressant de créer une "trogne", c'est-à-dire de tailler un arbre en têtard, toujours à la même hauteur.

La trogne est un habitat riche qui peut accueillir des centaines d'espèces animales et végétales. Elle constitue aussi une bonne source de bois pour faire des piquets, par exemple.

Attention, pour obtenir une trogne fonctionnelle, l'arbre doit être taillé ainsi depuis son plus jeune âge.

→ "Guide du petit trogneur" (2e colloque européen sur les trognes)

Un potager riche en biodiversité !

Le potager n'est pas en reste lorsqu'il s'agit de préserver la biodiversité du jardin. Paillage, biodiversité alliée des cultures, permaculture, choix des variétés... les enjeux sont présents aussi dans la culture des légumes et des fruits. La recherche d'une meilleure autonomie alimentaire et même de plaisir est compatible avec la recherche d'un équilibre naturel au jardin.

Les gastéropodes, pas seulement des dévoreurs de salades !
Les gastéropodes, pas seulement des dévoreurs de salades !
Sucrine du Berry © NouN
Sucrine du Berry © NouN
La biodiversité domestique

Le Centre-Val de Loire est très riche en patrimoine légumier et fruitier !

L'Union pour les Ressources Génétiques du Centre-Val de Loire (URGC) répertorie les variétés locales, qui méritent qu'on s'y intéresse car beaucoup, malgré leur bonne résistance et goût ancestral, sont menacées de disparition.

→ découvrez les légumes, trésors vivants du Centre-Val de Loire

→ découvrez les fruits, trésors vivants du Centre-Val de Loire

La biodiversité alliée du potager

Coccinelles, syrphes, chrysopes... Rapaces, mésanges... Hérissons, chauves-souris... Tous ont au menu des potentiels dévoreurs de potager.

Insectes pollinisateurs et décomposeurs... vont participer à l'équilibre de ce micro-écosystème qu'est un potager.

Retrouvez ces alliés du jardinier et comment les attirer dans la brochure de Loiret Nature Environnement.

Par ailleurs, certains animaux sont vite considérés comme néfastes pour les cultures d'un potager. La LPO nous rappelle, au contraire, les précieux services qu'ils nous rendent et comment  :

→ Cohabiter avec les limaces et escargots

→ Cohabiter avec les taupes

S'adapter aux changements climatiques et gérer la ressource en eau

Le climat change et nous y sommes déjà tous confrontés dans notre vie quotidienne. Canicules, épisodes venteux, gelées tardives, épisodes de sécheresse prolongés… sont de plus en plus prononcés et répétés. Nous pouvons individuellement faire évoluer nos pratiques et notre cadre de vie pour mieux nous adapter à ces changements et bien sûr contribuer à les limiter. Au jardin, la gestion de l'eau fait partie des enjeux cruciaux.

© Martial Queyrie
© Martial Queyrie
Adapter son jardin aux changements climatiques

Afin de vous aider à diagnostiquer et optimiser la gestion et l’aménagement des espaces aux abords de vos habitations (cours, jardins…), le CPIE Touraine-Val de Loire a construit un outil d’autodiagnostic, le livret CLIMATO. Celui-ci vous aidera à envisager un ensemble de solutions simples, pour un meilleur usage du végétal, une meilleure gestion de l’eau et la modification des aménagements des abords de votre habitation.

→ Consulter le livret CLIMATO

Préserver l'eau au jardin : focus sur l'eau de pluie

Premier objectif, récupérer suffisamment d'eau de pluie pour éviter de consommer de l'eau potable pour arroser les plantations. Les jardineries peuvent vous accompagner pour choisir et installer un récupérateur d'eau. D'autres astuces variées vous permettent d'économiser l'eau au jardin : pailler le sol, arroser tôt le matin ou tard le soir, protéger le jardin du vent, optimiser ses périodes de plantation...

Par ailleurs, le sol a toujours été capable d’absorber l’eau. Le deuxième objectif est donc de ralentir le ruissellement et de retenir l’eau en cas de pluie exceptionnelle pour qu’elle s’infiltre dans la partie supérieure du sol. L’eau percole alors lentement vers la nappe phréatique ou est absorbée par les sols voisins.

Simple, économique et écologique !

La gestion intégrée des eaux de pluie est simple à mettre en œuvre, il est possible d’aménager son terrain soi-même la plupart du temps. Ces aménagements mettent en valeur nos espaces verts, régénèrent les sols et réintroduisent de la biodiversité.

→ retrouvez le guide "Comment intégrer l'eau de pluie dans mon jardin ?" du CPIE Brenne-Berry

Labelliser mon jardin

Vous avez déjà fait certaines des démarches décrites dans cette page et vous souhaitez :

  • faire partie d'un réseau de jardins
  • afficher votre engagement aux yeux de tou·te·s
  • accueillir d'autres jardiniers, voisin·e·s pour le montrer
  • continuer à apprendre sur la biodiversité au jardin ?

La labellisation de votre jardin est alors une bonne idée.

 
Panneau Refuge LPO
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Flambé sur lavande © M. Poiré